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jeudi 31 décembre 2009

La maison des esclaves de Gorée fait pleurer

Il ne s’agit pas d’un livre. Cette fois je suis allé à Gorée. C’est une centaine de personnes de tous les horizons qui était là pour visiter l’ile notamment la maison des esclaves. J’ai vu des gens pleurer quand le conservateur de la maison expliquait la tragique histoire de l’esclavage sur l’ile.
Je ne sais pas qu’est ce qui a retenu mes larmes mais au fond de moi je pleurais lorsque je suis entré dans certaines cellules après l’exposé du conservateur de la maison des esclaves. Je n’étais pas le seul, presque personne n’est restée insensible à cette histoire. Les larmes de certains coulaient pendant qu’on pouvait lire de la tristesse sur les visages d’autres. C’était la désolation au niveau de tous ceux qui m’entouraient pour la visite des cellules. J’avoue que je me suis senti enchainé dans ces petites chambres de 2 mètre carré environ dans lesquelles étaient entassées plusieurs personnes (des esclaves, des marchandises) comme dans une boite de sardine. A chaque catégorie d’esclave une cellule. C’est ainsi qu’il y a la cellule des femmes, celles des enfants, celle des inaptes temporaires, celle des hommes et celle des récalcitrants. Cette dernière cellule est celle qui m’a le plus donné de la peine. Pour des gens qui voulaient leur liberté, on a fait pour un petit couloir (ce n’est vraiment pas une chambre) dans lequel on ne peut même pas s’arrêter : il faut se courber ou s’agenouiller, histoire de s’adapter à la hauteur de la cellule. Après les cellules nous avons visité les couloirs qui mènent à la porte du voyage sans retour comme la mort. Il s’agit d’une petite porte qui s’ouvre directement sur la mer, c’est par là qu’on embarquait les esclaves dans les bateaux et c’était du « à Dieu l’Afrique ». A l’étage (c’était l’espace réservé, selon le conservateur de la maison, pour le séjour des marchants d’esclaves) sont exposés quelques objets comme les chaines pour les poignés et pour les pieds, des fusils… qui témoignent encore de la douleur qu’avaient endurée les esclaves
J’ai eu non seulement de la peine mais aussi de la haine passagère à un certain moment. Il m’est venu à l’idée de gifler tous les blancs qui étaient autour de moi mais finalement j’ai compris qu’ils ne sont pas responsables, en tout cas la tristesse se lisait sur le visage de certains. Je pense que ce n’est qu’une page noire de l’histoire de toute l’humanité que chacun doit regretter et non pas seulement de l’histoire de la race noire. J’ai compris aussi que Gorée est aujourd’hui un lieu de rencontre de presque toutes les races humaines, enfin un lieu de réconciliation et de pardon.

samedi 26 décembre 2009

« Il fut un jour à Gorée… L’esclave raconté à nos enfants»

Je ne fais pas la publicité de cet ouvrage de Joseph Ndiaye, conservateur de la maison des esclaves de Gorée, mais ce livre m’a ouvert les yeux sur ce qu’a été l’esclavage. Ce système de déshumanisation est raconté dans l’ouvrage avec un style simple à la portée de tous.
J’ai toujours entendu parler de l’esclavage, de la traite négrière dans les classes du primaire sans pour autant connaitre les tenants et les aboutissants. Cette fois, je l’ai non seulement compris mais aussi je l’ai vécu en parcourant les pages de ce livre. « Des millions d’Africains capturés, vendus sur les marchés comme des animaux […] Une main d’œuvre gratuite, qui travaillait jusqu’à l’épuisement dans les exploitations de coton, de sucre, de tabac ou de café… La menace du fouet, la jambe coupée pour les récalcitrants, la mort pour ceux qui essayaient de s’enfuir…» Ces mots de l’auteur m’ont donné de la peine et me font croire que les occidentaux doivent beaucoup à l’Afrique. Si aujourd’hui nous sommes dans le sous-développement c’est parce que notre continent a connu ces pages sombres de l’histoire. Certains me diront que c’est du passé et qu’on pourrait se relever, qu’on ne doit pas continuer à accuser l’occident de notre sort. Je dirais oui on pourrait se relever si toutefois les occidentaux qui profitent aujourd’hui de ce passé cessent de se poser comme obstacle. Mais cela n’est pas ce dont je veux parler. Je me suis demandé pourquoi lorsqu’on parle de crime contre l’humanité, de Cour Pénale Internationale (CPI) ou quoi encore ?… les occidentaux ne sont pas pointés du doigt pour la traite négrière. Pourtant des crimes ont été commis : des villages entiers brûlés, des hommes tués, des enfants éloignés de leur famille, des bras valides éloignés de leur continent, des hommes vendus comme des marchandises, des travaux forcés et pénibles, des tortures ou la mort pour ceux qui s’y opposaient… la liste est longue et ce passage témoigne de l’ampleur de la cruauté que subissaient les noirs : « Une douleur violente dans le dos lui arrache un cri : Ndioba sent sa peau se déchirer sous la violence d’une griffe qui l’étreint et la transperce. Au fer rouge, on lui a imprimé sur sa peau noire la forme d’un trèfle, le signe de son propriétaire. » (Ndioba est le personnage principal du livre, une jeune fille qui a été arrachée à l’Afrique) Tout cela pour satisfaire les besoins de développement du continent européen. Pour tous ces crimes, je pense que justice doit être faite. La CPI, si elle est juste et équitable, devrait se saisir de ce dossier pour que réparation soit faite pour le continent noir qui a tant souffert et qui continue à souffrir des atrocités qu’elle a subies pendant ces moments inoubliables. Au même moment que la CPI juge certains pour crime contre l’humanité et/ou génocide ou lance des mandats d’arrêt internationaux contre d’autres, elle doit en faire autant contre des Etats pour les atrocités que les Africains ont subies. L’Afrique doit être dédommagée car, parlant de l’abolition de l’esclavage, s’il fallait « indemniser les planteurs des colonies à qui l’on retirerait leurs propriétés humaines » pourquoi pas le peuple Africain à qui l’on a retiré ses hommes, ses bras valides ?

mercredi 16 décembre 2009

Le « wanted » mort ou vif, Toumba Diakité, s’exprime

L’homme le plus recherché de la Guinée, Aboubacar Toumba Diakité, l’ex aide de camp de Dadis, s’est exprimé ce mercredi 16 décembre sur les ondes de Rfi sur les évènements du 28 septembre et sa suite à Conakry. Toumba a dit pour quoi il a tiré, le 3 décembre, sur le chef de la junte.
Après plusieurs jours de silence, l’homme qui a essayé d’assassiner Moussa Dadis Camara s’est enfin exprimé sur les ondes de la Rfi sur les raisons de son acte. Toumba explique : « Il y’a eu à un certain moment de la trahison, Dadis a voulu me faire porter la responsabilité des massacres du 28 septembre. Il était venu donc pour m’arrêter au camp Koundara et moi j’avais une arme à porté de main donc j’ai tiré ». C’est ce qu’on peut retenir de l’intervention de l’ex aide de camp du capitaine Dadis. Il a en outre accusé le chef de la junte d’avoir orchestré, avec son neveu Marcel Guilavogui, la tuerie du 28 septembre en faisant envoyer au stade plus de 200 nouvelles recrues pour réprimer la manifestation de l’opposition. Toumba dit avoir reçu lui-même, le 28 septembre, des coups en essayant de sauver les leaders politiques. Ce qui laisse entendre que s’il ne s’était pas interposé entre les militaires et les leaders, ces derniers auraient été tous massacrés. La question qu’on se pose c’est où peut donc se cacher Toumba dans une petite ville comme Conakry avec une seule porte d’entrée et de sortie ? Difficile à répondre. Mais cela laisse à penser que l’homme qui a essayé d’assassiner le capitaine « patriote » est bien soutenu. Le chef de la junte a-t-il voulu sacrifier son aide de camp parce qu’il devenait un témoin encombrant ? En tout cas les tournures des choses sont en train de renseigner dans ce sens. Quant à la réponse de Dadis, elle tardera surement à venir parce qu’il n’a pas été vu ni entendu depuis l’évènement du 3 décembre dernier. On n’a aucune nouvelle claire de lui. Tout ce qu’on sait est qu’il est hospitalisé au Maroc et qu’il va « bien » selon déclarations officielles sur son état de santé. Affaire à suivre.

lundi 14 décembre 2009

Copenhague 2 à l'UCAD

Parallèlement au sommet de Copenhague, l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) a eu, ce samedi, sa dose de manifestation contre le réchauffement climatique.
Le réchauffement climatique n'est pas seulement la préoccupation des politiques. Au moment où plusieurs chefs d'Etat sont réunis à Copenhague pour débattre de ce sujet, les étudiants Sénégalais aussi manifestent leur intérêt. Ils étaient une cinquantaine à avoir manifesté, ce samedi12 décembre dans les environs de 12 heures, contre le réchauffement climatique. Ces étudiants ont fait une marche pacifique au sein du campus universitaire en scandant des slogans: "Nous voulons air pur", "justice climatique"... comme pour dire que c'est l'Afrique qui souffre le plus de ce phénomène et que réparation doit être faite. Ils réclament ainsi un environnement sain. C'est en fait, le sommet de Copenhague version UCAD.

mardi 8 décembre 2009

Dadis-Toumba: un divorce extraordinaire

Qui aurait pu parier sur ce divorce avant les évènements douloureux du 28 septembre dernier à Conakry et même quelques temps après ? Personne à mon avis. Les deux hommes étaient trop inséparables, inséparables comme des nouveaux mariés ou plus d’ailleurs. Pourtant le divorce a été consommé et d’une manière qui plonge la Guinée, déjà en crise, dans une autre crise. Toumba a tiré sur Dadis ! Incroyable mais vrais.
Quand je dis que les deux hommes étaient inséparables c’est parce qu’ils l’étaient vraiment. Depuis le putsch du 23 décembre 2008 après la mort du président Conté, rares sont les fois, pour ne pas dire jamais, où l’on a vu Dadis sans voir Aboubacar Toumba Diakité, chef de la garde présidentielle. Ce dernier collait son président au talon. C’est Toumba qui essaie une place en premier quand son président doit s’asseoir, certains disaient même qu’il se portait toujours cobaye pour toutes les actions que le chef de la junte devrait accomplir. Bref, un homme de confiance, le bras droit. Un véritable serviteur voué à la cause de Dadis Camara au point de « sacrifier » plusieurs dizaines de Guinéens pour lui lors de la répression sanglante de la manifestation pacifique de l’opposition le 28 septembre dernier au stade du même nom à Conakry. En effet, l’homme de confiance a été identifié par plusieurs témoins comme le meneur de ces massacres qui ont fait la une de tous les grands médias du monde. Toumba vient de tirer sur son président au camp Koundara au centre ville où il s’est retranché depuis que Dadis a voulu lui faire porter la responsabilité de ces massacres depuis l’arrivée de la commission internationale d’enquête en Guinée. Le chef de la garde présidentielle se serait fâché contre le président parce que ce dernier lui aurait balancé. Conséquence, le chef de la junte reçoit une balle dans la tête tirée par son homme de confiance. Dadis a-t-il, finalement décidé, avant de recevoir la balle, de sacrifier son aide de camp pour sauver sa tête ? Tout porte à le croire. Avant l’arrivée de la commission internationale d’enquête à Conakry, le ministre d’Etat chargé de la sécurité présidentielle, Claude Pivi, a essayer, sur ordre du ministre de la défense, Sékouba Konaté (numéro 2 de la junte), de mettre aux arrêts le lieutenant Toumba Diakité mais Dadis s’y était opposé. Ce qui a d’ailleurs crée un climat de méfiance au sein du CNDD. C’est le même Dadis qui, ayant promis de ne pas faire d’obstacle aux enquêtes, a voulu que son aide de camp passe à l’interrogatoire de la commission. Ce que ce dernier n’a pas digéré et s’est retranché dans un autre camp loin du quartier général du CNDD. Toumba a donc tiré à bout portant sur Dadis quand le chef de la junte s’est présenté au camp Koundara. L’aide de camp reste introuvable avec une dizaine de ses fidèles. Il a même assuré par téléphone, selon Radio France Internationale (Rfi), qu’il est en lieu sûr à Conakry. Quant à Dadis Camara, il est au Maroc, opéré, selon les médecins, pour traumatisme crânien. De la garde présidentielle et du camp Toumba on parle d’une cinquantaine de morts. Un règlement de compte ou un contre coup d’Etat ? Difficile de répondre à la question, à vous de trouver le terme approprié. En tout cas un communiqué du CNDD a récemment soutenu la thèse de coup d’Etat. Une division totale donc au sein de l’armée si non comment Toumba aurait pu s’échapper après avoir commis un tel acte s’il n’y avait pas de complicité ? Pour l’instant, c’est le ministre de la défense, Sékouba Konaté, rentré d’urgence à Conakry, qui assure l’intérim. Cette crise au sommet met de plus en plus la Guinée dans une situation inconfortable surtout pour la population civile au moment où tout le monde avait les yeux sur les négociations de Ouagadougou entre le CNDD et les forces vives (oppositions, syndicats…) de Guinée pour un retour à la normale. Ce n’est donc pas pour demain il me semble. En tout cas il y a une nouvelle situation à gérer, situation qui prédit un lendemain incertain pour la Guinée.
Amara Soumah

lundi 23 novembre 2009

Un peu de bla bla

Quelle est la femme politique qui possède la meilleure vue ?-Voynet( voit net) Quel est le président le plus lettré du monde ?-Kaddhafi (lit bien) Lybien Quelle est la femme politique la plus électrique?-Sokarnoputri Megawati( Méga watt i) Quel est le président le plus mal placé?-Fidel Castro, il a le Cuba (le cul bas) Quel président est chargé de boucher les trous?-Le président américain, George Bush (George bouche) Que fait le peuple du japon?-Il imite les chiens, il vous jappe au nez (japonais) Pourquoi dit-on que le peuple du Niger est incapable?-Parce que n'y gère rien!(nigérien)
Un ministre interroge son fils après l'oral du bac : - Comment ça a marché ? - Bien ... Je crois que je serai reçcu ! - On t'a posé des questions difficiles ? - Non, on m'a seulement demandé si j'étais ton fils !
Un ministre canadien a rencontré une charmante jeune femme avec laquelle il a très envie de «passer aux actes». - Combien prenez-vous ? lui demande-t-il. - Monsieur le ministre, répond-elle, si vous êtes capable de relever ma jupe aussi haut que le niveau des impôts, de baisser ma culotte aussi bas que le niveau de l'emploi, d'être aussi dur avec moi que vous êtes tendre avec les criminels et de me baiser aussi bien que vous l'avez fait à vos électeurs, là, je vous le promets: pour vous, ce sera gratuit.

mardi 17 novembre 2009

Rire: ça fait du bien

Après le repas de noces Après le repas de noces, deux jeunes maries se retrouvent seuls pour la première fois dans une chambre. L’homme, plutôt grassouillet, commence a se devêtir et tend son pantalon a sa jeune epouse. Il lui dit l’air macho: “Essaie mon pantalon…”La femme s’execute mais le pantalon est deux fois trop grand et elle dit a son mari: “Tu vois bien que je ne peux pas mettre ton pantalon.” Il repond alors: “C’est la ou je voulais en venir, rappelle toi toujours qu’ici, c’est moi l’homme car c’est moi qui porte le pantalon !”Elle ne bronche pas mais elle lui tend alors ses sous-vêtements en ajoutant: “Tiens, maintenant essaie de mettre ça…” A la fois fier de lui et amuse, le marie ne se degonfle pas et tente d’enfiler la lingerie. Mais il ne parvient pas a remonter le slip plus haut que les cuisses et conclue finalement: “Je ne peux pas rentrer dans ta culotte !” La mariee repond alors: “C’est la ou je voulais en venir, car ça va continuer tant que tu ne changeras pas d’attitude…” Un petit garçons arrive en courant et il dit à sa mère :- “Maman, j’ai vu le coq s’accoupler 10 fois ce matin !”Sa mère lui répond :- “Va donc dire ça à ton père, il va comprendre …”Le jeune va voir son père et lui dit :- “Papa, maman m’a dit de te dire que j’ai vu le coq s’accoupler 10 fois ce matin !”Son père lui demande :- “Est-ce que les 10 fois c’était avec la même poule ?”- “Non !”- “Alors va le dire à ta mère, elle va comprendre …”

lundi 19 octobre 2009

Reposez en pais Alioune Touré Dia

Il me serait très difficile de passer sous silence le sentiment que j'ai eu lorsque j'ai appris la nouvelle de votre décès, Alioune Touré Dia. Elle est tombé sur moi comme une foudre; mes larmes ont coulé, oui mes larmes ont coulé. Cela ne m'était pas arrivé depuis très longtemps. Je deviens de plus en plus triste à force de penser que je ne vais plus vous revoir."Soumah tu es resté le même" raisonnera toujours en moi. C'estce que vous me disiez après un exercice. A part votre sympathie et votre sens du respect pour tout le monde, "topo" est le souvenire que je garderais de vous. Oui, le "topo" que vous avez toujours dit en classe. Je dois vous dire que j'ai du mal à écrire ces quelques mots car à force de penser à vous j'ai eu des sentiments douloureux. Les mots ne suffironts pas de toutes les façons pour décrire mon état d'âme. Toujours prêt à nous écouter etnous donner de sages conseils, vous resterez dans ma mémoire comme l'un des professeurs les plus sympathiques que j'ai connus. Cela me fait de la peine de penser que je vous ai perdu seulement un an après vous avoir connu. Je ne saurais que vous souhaiter la paix où que vous soyez.
Que Dieu, le tout le puissant, vous accueille dans son paradis. Amen!

dimanche 11 octobre 2009

Incroyable mais vrais

C'est du no comment. Les images parlent d'elles mêmes des évènements du 28 septembre à Conakry. Suivez la vidéo juste en bas des photos pour vous rendre compte de l'ampleur des massacres.

jeudi 8 octobre 2009

Guinée : la junte en fait de trop

L’armée guinéenne n’a pas hésité encore une fois de tirer sur la population, de surcroît pendant une fête nationale. Le 28 septembre 1958 marque en effet le « non » de Sékou Touré à la France. Cette date a été mise à profit par les forces vives de Guinée (opposition, syndicats, société civile…) pour dire non à la possible candidature de Moussa Dadis Camara aux élections de 2010. Une manifestation sévèrement réprimée au stade du 28 septembre par les forces de l’ordre. La fête nationale a donc été célébrée dans le sang à Conakry.
Il avait pourtant affirmé de ne jamais faire intervenir les militaires lors d’une manifestation. Il c’est Moussa Dadis Camara. Plusieurs dizaines de morts, des politiciens battus, des femmes violées, des journalistes tabassés, plusieurs arrestations… tel est malheureusement le bilan de la répression du mouvement de ce 28 septembre 2009 et du lendemain à Conakry. La junte au pouvoir avait déclaré, la veille, la journée du 28 septembre férié, une première en Guinée. Cela pour empêcher l’opposition de manifester contre le pouvoir. L’on se rappelle que le capitaine Dadis s’est rendu, il y a quelques semaines, à Labé, fief de l’opposition, pour, selon lui, défier ses détracteurs. Et lorsque ses détracteurs ont voulu relevé le défi cela a tourné au bain de sang. Un bain de sang pourtant bien orchestré par les militaires. Tout a commencé dans la matinée sur l’esplanade du stade du 28 septembre. C’est à l’issue d’une discussion chaude entre le ministre à la présidence chargé des services spéciaux et de la lutte antidrogue, le commandant Moussa Tiegboro Camara et les opposants (Sidya Touré, Cellou Dalein et autres) que les manifestants ont forcé les portes du stade pour écouter la déclaration que les forces vives devraient faire sur la transition. En effet, le ministre voulait que les manifestant rebroussent chemin et ajournent la manifestation pour le lendemain. Ce qui n’a pas été entendu par ces derniers pour qui férié n’est pas synonyme de ville morte. Les militaires ont ainsi laissé les manifestants se regrouper à l’intérieur du stade pour ouvrir le feu sur eux. Un piège bien monté dans lequel sont tombés les opposants et leurs partisans. Le bilan fait état d’une centaine de morts et plusieurs blessés. Un bilan remis en cause par certains observateurs. C’est le cas d’un volontaire de la Croix rouge guinéenne qui m’a affirmé qu’il n’y avait plus de place pour les victimes à l’hôpital Donka, le plus proche du stade, lorsque son équipe est allée sur les lieux. Il se dit troubler par le nombre de morts qu’il a vu dans les couloirs et les vérandas de l’hôpital. Il ajoute que les volontaires de la Croix rouge ont été empêchés à certains endroits de ramasser les corps des victimes. Une façon, certainement, pour les militaires de cacher certains corps. Les leaders également n’ont pas été épargnés. Le président Dadis, quant à lui, a prouvé son incapacité à gérer une nation en affirmant que l’armée est incontrôlable et qu’il était dans son bureau lors des évènements. Cela pour se tirer d’affaire Oui dans son bureau oubliant que son garde rapproché et un de ses ministres étaient au stade. Qui peut dire donc que l’ordre de massacrer ne venait pas du plus haut niveau ? En tout cas quelque soit le désordre au sein d’une armée, une troupe ne peut pas intervenir sans recevoir d’ordre. Le pouvoir du CNDD est désormais assis sur le sang de plusieurs dizaines de Guinéens, une journée qui rappelle d’ailleurs les tristes événements de janvier 2007 ; un couteau enfoncé donc dans la plaie de tous les Guinéens. La junte au pouvoir a dorénavant « les mains salles », elle qui se disaient pourtant vouloir faire la lumière sur les évènements de janvier 2007. Elle n’a fait qu’apporter ténèbres sur ces évènements. A seulement 9 mois de gestion du pays, la junte vient de commette les pires exactions en seulement une journée de répression, un record. Les nouvelles autorités prouvent ainsi qu’elles feront tout pour se maintenir au pouvoir même au prix du sang de tous les Guinéens. Autre chose qui fait mal, c’est l’attitude de la télévision nationale face à cet évènement ; elle n’a diffusé aucune information sur ce drame et a continué sa série de propagande sur le capitaine Dadis. La chaîne publique a confirmé sa partialité en diffusant dans le journal du soir, le même jour, un mouvement de soutien au chef de la junte et son récent déplacement à l’intérieur du pays. Elle devient donc de plus en plus RTD (radio télévision Dadis) au lieu de RTG (radio télévision guinéenne). Cala parce qu’il n’y a que Dadis et le CNDD qui passent à la télé, la seule du pays.

dimanche 30 août 2009

Guinée : Dadis face à une alternative

La Guinée vit une période de transition très incertaine. Le président Moussa Dadis Camara est proche du non respect de l’engagement pris lors de la prise du pouvoir le 23 décembre 2008. L’on se rappelle que le capitaine avait promis d’organiser des élections auxquelles ni lui ni un membre du CNDD (Conseil National pour la Démocratie et le Développement) encore moins un membre du gouvernement de transition ne prendront part. Maintenant la réalité est toute autre. Il a récemment affirmé que tous les membres du CNDD et du gouvernement sont libres de se présenter aux élections de 2010 et qu’il va se prononcer par rapport à sa candidature le moment venu.
Le processus de transition se trouve aujourd’hui entaché par une série d’événements. La candidature probable de Dadis, le mouvement Dadis doit rester (MDDR), le mouvement Dadis doit quitter (MDDQ) ou encore l’opposition ferme du Forum des Forces Vives de Guinée (FFVG) à toute candidature de Dadis, des membres du CNDD et du gouvernement sont autant de faits qui mettent en péril le processus de transition dans ce pays. Des mouvements de révolte se profilent à l’horizon car la menace du Forum des Forces Vives est claire : il appel au soulèvement si toutefois le CNDD et son président s’entêtaient à rester au pouvoir. Quant à Dadis, il dit ne pas avoir pris encore une décision par rapport à sa candidature. Ce qui laisse entendre qu’il pourrait se présenter aux élections si l’envie lui venait. Si tel est le cas, les élections de 2010 risquent d’être peu crédibles pour ne pas dire pas crédibles. Car on ne peut pas être juge et partie à la fois. Voilà ce qui pose problème par rapport à la candidature d’un membre du CNDD ou du gouvernement. Mais pourquoi nous en sommes arrivés là ? La réponse est toute simple. Pendant que la constitution prévoyait une période de transition de soixante jours, le CNDD a pensé que la Guinée n’était pas prête à aller aux élections et a soulevé des chantiers irréalisables pendant une période de transition. Les audits, la lutte contre le trafic de drogue et le banditisme, la lutte contre la corruption, la normalisation des finances publiques, l’amélioration des conditions de vie des Guinéens, pour ne citer que ceux-là sont vraiment des projets d’un mandat présidentiel. A cela, il faut ajouter les meilleures conditions dans lesquelles sont maintenant les jeunes militaires et aussi le nombre de portefeuilles ministériels qui ont été mis à la disposition des proches du président. Tout porte à croire que ces personnes ne sont pas prêtes à quitter ces conditions et feront tout pour que Dadis reste au pouvoir. Le CNDD se trouve donc face à une alternative : organiser des élections et partir sans avoir réaliser ses projets ou se maintenir au pouvoir pour les réaliser. Cette dernière option semble la plus probable. Cela parce qu’il y a aujourd’hui des personnes qui encouragent le président Dadis dans ce sens. Le mouvement Dadis doit rester ne passe plus inaperçu. Un mouvement qui se voue « corps et âme » à la cause du CNDD. On ne sait pourquoi. Son objectif est de voir le capitaine Dadis se présenter aux consultations électorales de 2010 sans pour autant penser à ce que cela peut causer comme dommage à la Guinée. Autre inquiétude, un contre mouvement : le mouvement Dadis doit quitter. Un mouvement qui milite en faveur du départ de Dadis et du CNDD sans penser aussi aux dommages. C’est donc une bataille « douce » que la Guinée est en train de vivre ces temps-ci. Il faut être très rusé pour prédire la suite des évènements. Pour l’heure, les regards sont tournés vers la mise en place et le fonctionnement du Conseil National de Transition (CNT), un organe qui sera chargé de toiletter la constitution.

dimanche 5 juillet 2009

Le Dakar-Conakry qui m’a fait perdre du poids

Les vacances viennent de s’annoncer et il est temps de rentrer à Conakry après avoir passé 8 mois au Sénégal. Le bus qui doit nous amener à Manda a pris le départ le lundi 29 juin à la gare routière du marché Tilen de Dakar à 19 heures.

Ce qui m’a d’abord étonné pendant ce voyage c’est le manque de contrôle qui se trouve des deux côtés des frontières. Du Sénégal à la Guinée aucun contrôle n’a été fait par les gendarmes ou encore les douaniers. A chaque barrage, il n’y avait que le chauffeur qui descendait pour aller donner de l’argent. Quand il revenait à la voiture, il nous disait la somme qu’il a donnée. C’est ce qu’on appelle contrôle à nos frontières, prendre de l’argent avec les chauffeurs et les laisser passer sans pour autant chercher à savoir ce que ces derniers transportent. Avec cela, on parle de lutte contre la drogue et les stupéfiants, surtout du côté guinéen avec l’avènement du CNDD. Si tout se passait bien, on devrait être à destination le lendemain à 8 heures. Très malheureusement, dès Kaolack notre bus est tombé en panne dans les environs de 23 heures. Nous avons ainsi passé la nuit dans cette localité, avec les moustiques bien sur. Les commerçantes qui était avec nous n’ont pas laissé passer l’occasion pour insulter le chauffeur et ses apprentis, les accusant de faire exprès parce qu’ils auraient du, selon elles, contrôler le véhicule avant de prendre le départ. Ne pouvant plus continuer le voyage, le chauffeur a fait appel à un autre bus qui est arrivé au environ de 7 heures. Nous avons ainsi bouger de Kaolack à 9 heures pour arriver à Manda vers 17 heures. De 17 heures à 19 heures, les bagages ont été transportés dans des taxis à destination de Conakry. Certains chauffeurs sont partis de Manda à cette heures pour passer la nuit à la frontière guinéenne. Le nôtre, pour des raisons de sécurité, selon lui, a décidé de ne bouger que le lendemain à 5 heures. C’est ainsi qu’il nous a amener chez un de ses amis où il a aménagé des nattes sous un hangar pour les femmes. Quant aux hommes, il faut se trouver une place dans la voiture. Ainsi, pour la première fois de ma vie, je passais la nuit dans un véhicule. Je n’ai pas fermé les yeux de la nuit à cause de la chaleur et les moustiques encore une fois. Après cette nuit inoubliable, nous avons quitté Manda à 5 heures, destination Conakry. Le voyage vers Conakry nous a coûté trois crevaisons en cours de route, ce qui nous a fait traîné aussi très longtemps. D’ailleurs, nous avons passé trois heures à Boké (de 23 heures à 2 heures) avant de dépanner la dernière crevaison. Nous ne sommes rentrés à Conakry que le jeudi pendant que nous aurons dû rentrer la nuit du mardi si tout se passait bien. Pour finir, ce qui m’a impressionné pendant ce voyage c’est le lien de fraternité qui s’est établi entre les passagers pendant ces moments difficiles comme si nous nous

samedi 27 juin 2009

Juste un peu de rire

Quelle est la femme politique qui possède la meilleure vue ?-Voynet( voit net)
Quel est le président le plus lettré du monde ?-Kaddhafi (lit bien) Lybien
Quelle est la femme politique la plus électrique?-Sokarnoputri Megawati( Méga watt i)
Quel est le président le plus mal placé?-Fidel Castro, il a le Cuba (le cul bas)
Quel président est chargé de boucher les trous?-Le président américain, George Bush (George bouche)
Que fait le peuple du japon?-Il imite les chiens, il vous jappe au nez (japonais)
Pourquoi dit-on que le peuple du Niger est incapable?-Parce que n'y gère rien!(nigérien)
Pourquoi le gouvernement français a-t-il mis une femme au ministère de la justice ?Réponse : Parce qu'il faut bien que quelqu'un s'occupe du parquet.
Monsieur le Député, vous êtes un imbécile! - Dans ce cas, votez pour moi. Je suis tout indiqué pour vous représenter.
La différence entre un train et un politicien? - Quand le train déraille, ça le stoppe.
Un ministre interroge son fils après l'oral du bac : - Comment ça a marché ? - Bien ... Je crois que je serai reçcu ! - On t'a posé des questions difficiles ? - Non, on m'a seulement demandé si j'étais ton fils !
Un ministre canadien a rencontré une charmante jeune femme avec laquelle il a très envie de «passer aux actes». - Combien prenez-vous ? lui demande-t-il. - Monsieur le ministre, répond-elle, si vous êtes capable de relever ma jupe aussi haut que le niveau des impôts, de baisser ma culotte aussi bas que le niveau de l'emploi, d'être aussi dur avec moi que vous êtes tendre avec les criminels et de me baiser aussi bien que vous l'avez fait à vos électeurs, là, je vous le promets: pour vous, ce sera gratuit.

mardi 9 juin 2009

Il est finalement parti

La mort d'Omar Bongo est en fin confirmée par les autorités gabonaises. L'information a été rendue publique par la télévision nationale du pays ce lundi 8 juin. TV5 monde, la chaine française, consacre à l'homme un spéciale journal d'Afrique avec des invités comme Marwane Ben Yamed de Jeune Afrique, la directrice de TV5 monde Afrique et un opposant Gabonais vivant en exil. Suivez le journal: http://www.tv5.org/TV5Site/afrique/index.php#

L'entreprise Bush

L'entreprise Bush est une entreprise familiale qui marche : - Le pére fabrique les terroristes - Le fils tente de les tuer. C'est ce que l'on appelle couramment "Le Bush-à-Bush" !!
Le President George W. Bush fait le tour des écoles primaires afin de rencontrer tous les jeunes futurs votants du pays. Il entre dans une classe et arrive au moment ou l'institutrice est en train d'expliquer aux enfants le sens du mot tragédie. L'institutrice se tourne alors vers le Président et lui propose de diriger la discussion.Ainsi l'illustre dirigeant demande aux jeunes élèves de trouver un exemple illustrant le sens du terme qu'ils viennent d'apprendre. Un petit garçon se lève et dit : "Si mon meilleur ami qui vit a côté de chez moi joue tranquillement dans la rue et qu'une voiture le renverse, ce sera une tragédie." Bush secoue tristement la tête : "Non, mon petit... Ce serait un accident!" Un léger silence s'installe dans la classe. Le président insiste : "Qui veut proposer autre chose ?" Une petite fille se lève alors a son tour : "Un bus scolaire transportant 50 élèves tombe dans le ravin, et tout le monde meurt dans la chute. Ca, c'est une tragédie !" Bush secoue la tête a nouveau : "Non, petite, il s'agit la d'une Grosse perte pour le monde..." Cette fois, c'est un lourd silence qui tombe sur le groupe. Bush s'impatiente légèrement : "Allons, les enfants ! Il n'y a personne pour me donner un exemple sérieux de tragédie ?"Alors, petit Johnny du fin fond de la classe se lève : "Si Air Force One alors qu'il transporte M. et Mme BUSH, est frappé par un missile et est pulvérisé en plein ciel, ça c'est une tragédie !" "Fantastique !" s'écrie le Président, le visage illumine, "Voila une superbe illustration du mot tragédie ! Et peux-tu expliquer a tes petits camarades la raison pour laquelle ce serait une tragédie ? "Parce que ça ne serait pas un accident et que ça ne serait sûrement pas une grosse perte !"

dimanche 7 juin 2009

Le tour de Bongo

Oumar Bongo a rendu l'âme ce dimanche des suites d'un cancer. L'information a été publiée par la chaîne de télévision française, France 24. La nouvelle n'a pas été confirmée officiellement à Libreville. Cependant, le site web de la chaîne fait le portrait de l'homme: http://www.france24.com/fr/20090607-Gabon-deces-president-omar-bongo-cancer-Espagne-hospitalise-73-ans.
Après la Guinée, en décembre dernier, le Gabon est aujourd'hui en deuil. L'un des dinosaures présidents de l'Afrique vient de partir. Le président Gabonais a passé une quarantaine d'année à la tête de son pays ( au pouvoir depuis 1967), ce qui fait de lui le doyen des présidents Africains. Après Conté de la Guinée qui a, lui aussi, fait une vingtaine d'année au pouvoir, c'est le tour de Bongo de répondre à l'appel du Tout puissant. Pour rappel, l'homme fort de Brazzaville était hospitalisé depuis un mois à Barcelone, dans la clinique privée Quiron. Les raisons de cette hospitalisation, selon les autorités gabonaises, était pour un simple "bilan de santé". D'autres sources interrogées par l'AFP avaient au contraire indiqué qu'il se trouvait dans un état "grave", soigné pour un cancer. La dernière version a donc pris le devant, car enfin, l'homme est parti.
Les yeux doivent être tournés désormais vers la succession du président Gabonais qui, selon certains observateurs, préparait son fils Ali Bongo pour prendre le relais. En tout cas, la scène est fréquente en Afrique. L'exemple du Togo et de la RD Congo sautent encore à l'œil pendant que le cas sénégalais est en construction. Est-ce que le Gabon saurait respecter une succession constitutionnelle? L'avenir nous le dira.
Pour l'instant, mes sincères condoléances à mes amis Gabonais du CESTI et tout le peuple gabonais.

Sarkozy-Chirac-Bush

Sarko
Léo ,5 ans parle à son père :moi, plus tard je veux être clown, le père rétorque : Et bien tu ne va pas gagner beaucoup d'argent en faisant ce métier. La mère entend cela et dit : Oui, ton père a raison, tu devrais plutôt penser à être comique à la tv.Et à cela, léo rétorque : NOOOONNNNN, je ne veux pas être Sarkozy!!!!!!!!!!!
Chirac et Bush
Chirac se rend aux états-unis et participe à une réunion des ministres américains avec Bush.Stupéfait par l'obéissance des ministres envers le president Bush, il lui demande son secret pour les mettre aux pas. "C'est simple Jacques,tous les jours je leur pose une devinette,si ils répondent mal je les vire!Tiens je vais te montrer,colin powell, viens ici!ta devinette du jour:Je suis le fils de ton pere mais je ne suis pas ton frère, qui suis je?" Colin powell réfléchi et réponds"c'est simple, c'est moi!" Chirac impressionné decide de tester ce systeme en France et appelle donc Rafarin."jean Pierre, je te pose une devinette,si tu réponds mal je te vire!"Je suis le fils de ton père mais je ne suis pas ton frère,qui suis je?"Rafarin réfléchi et demande 24h de répits.Il téléphone à Juppé pour qu'il lui donne la bonne réponse.Juppé lui dit"c'est simple c'est moi!" Rafarin tout content retourne a l'élysée. Chirac lui repose la devinette"je suis le fils de ton pere mais je ne suis pas ton frère,qui suis je?" Rafarin"facile c'est juppé!" Chirac "t'es vraiment con toi!! c'est Colin Powell!!!!!!!!"

dimanche 31 mai 2009

Le Saint-Esprit sur le stade Demba Diop

La communauté chrétienne mondiale a fêté, ce 30 mai, la pentecôte, la venue de l’Esprit saint sur les apôtres. A Dakar, dans la nuit du samedi au dimanche, le stade de basket du complexe Demba Diop a accueilli la communauté chrétienne pour la célébration de l’Esprit saint.
Neuf jours après l’Ascension, les chrétiens sont encore en fête. Il est 22 heures dans les tribunes du stade de basket de Demba Diop et la communauté chrétienne est présente. Le stade est déjà rempli par les nombreux fidèles venus des différents quartiers de Dakar pour fêter la pentecôte. Certains sont entrains de chercher encore des places quand un homme descend sur le parquet pour crier « joie et paix ». Oui, joie et paix, expression suffisante pour faire monter la pression dans tout le stade. Des cris fusent alors de partout pour crier également joie et paix. Tels sont les maîtres mots de la cérémonie. Oui, la joie et la paix ont été manifestées toute la cérémonie durant. Cela, par des chants, des cris, des pas de danses, des applaudissements rythmés et surtout le sourire sur toutes les lèvres. La cérémonie a été marquée aussi par le discours du père Joseph qui est revenu sur l’origine de la fête. Selon lui la pentecôte était une fête agricole juive suivant l’ascension. La première étant la fête de la semence et la deuxième celle de la récolte. Il a également lancé un appel aux jeunes chrétiens en les demandant d’être fiers de leur religion. Car, selon lui, il y a des jeunes qui ont honte aujourd’hui de se présenter comme chrétien. Après ce discours, des prières ont été faites pour tous fidèles chrétiens. Prières pendant les quelles des cris et pleures fusaient de la tribune. Ce sont des personnes qui tombent sous l’effet des prières. Selon les interprétations, ces personnes étaient possédées par des démons et que ces derniers sortent du corps des possédés ou encore ces personnes sont entrain d’être guéries par le seigneur Jésus Christ. A l’issue de ces prières, des chants et cantiques religieux dignes du christianisme ont accompagné les pas de danses jusqu’au petit matin toujours dans la paix et la joie pour rappeler les maîtres mots de cette pentecôte qui a animé le stade Demba Diop de 22 heures au matin.

« Les taxis urbains pour le renouvellement du parc automobile »

Face aux nombreuses difficultés aux quelles sont confrontées les populations dakaroise en matière de transport urbain, M. Faye nous parle des reformes et des projets du ministère des transports dans un entretien qu'il nous a accordé.
Quelle est votre appréciation du transport urbain à Dakar ?
On peut dire qu’il y a des reformes qui ont été mises en exécution parce qu’il y a l’arrivée des Tata et que les cars rapides vont tendre à disparaitre. Il y a eu un certain nombre de problèmes mais maintenant on est entrain de les résoudre. On a à nos actif plus de 450 bus, il y a aussi les taxis urbains pour le renouvellement du parc automobile mais n’en demeure pas moins qu’il y a encore quelques vieux taxis car le parc automobile est un peu vétuste. Mais quand même, avec l’encadrement et l’exploitation, il y a eu beaucoup de changements. Les cadres règlementaire et institutionnel ont été rénové, vous voyez même l’apparition du Conseil Exécutif des Transports Urbains de Dakar (CETUD) qui l’organe fédérateur qui permet de gérer le transport urbain. Au niveau du transport, il y a plusieurs acteurs, plusieurs services et plusieurs personnes qui interviennent dans l’ensemble des activités. Il n’y a jamais eu Sénégal ce genre d’organe et grâce à lui, le transport se porte bien même s’il y a des choses à améliorer.
Quelle est l’implication du ministère dans ce secteur ?
Le ministère des transports terrestres est celui qui définit la politique de l’Etat en matière de transport et certaines prérogatives même du ministère ont été déléguées à des entités comme le CETUD. Le ministère détermine également la politique de sécurité routière et tout ce qui s’en suit concernant le transport. AFTU c’est l’Association pour le Financement du Transport Urbain, elle est privée et collabore avec l’Etat qui l’aide. La Société de Transport du Cap-Vert (SOTRAC) est maintenant dissoute pour constituer les Dakar Dem Dikk et on a voulu en faire une société privée-publique (SPP) ou une société anonyme à caractère privé. Pour le moment, l’Etat est majoritaire dans cette société, la gestion est privée mais les fonds et toutes les actions sont apportés par l’Etat. Mais vous savez, d’une manière générale, le transport urbain dans le monde entier et surtout au Sénégal est parfois déficitaire et si les Etats n’y mettent leurs mains ça va aller de mal en pis. C’est pourquoi dans la société DDD la majorité des actions est détenue par l’Etat avec la possibilité de dire qu’il y a quelques petits actionnaires par ci par là qui sont vraiment insignifiants dans le capital.
Est-ce qu’il existe une collaboration entre le ministère et les organisations qui s’occupent du transport urbain ?
Le rôle du ministère est d’organiser ces sociétés, de les encadrer, de leur donner des appuis, de leur permettre d’avoir des financements parce que s’il n’y avait pas l’Etat derrière, par exemple, l’AFTU ne pourrait jamais exister. D’abord, il les a organisées en Groupement d’Intérêt Economique (GIE) et il leur sert de garant pour avoir tout le crédit nécessaire. Donc l’Etat les assiste vraiment. En ce qui concerne les DDD, ce que je disais tantôt, c’est l’Etat qui apporte tout l’investissement même si les privés y sont concernés. Ces privés ont une autonomie financière dans le cadre de leur gestion. L’Etat, en ce qui concerne les sociétés comme DDD, comme AFTU ou les GIE, les assiste, travaille en complémentarité avec eux, leur sert de garant pour qu’on puisse avoir une bonne politique de transport avec des coûts extrêmement réduits car le transport au Sénégal représente 12% du PIB. Il y a lieu de noter que le gouvernement n’a pas financé les projets de l’AFTU et de DDD, il les aide seulement en garantissant le financement. Tous les financements sont faits par les partenaires au développement comme la Banque Mondiale ou l’Union européenne mais il y va de soi que sans l’aide de l’Etat, c'est-à-dire sa garantie, il n’y a pas de financement. Les bailleurs de fonds financent les activités telles que celle du transport et si jamais AFTU ou une autre organisation ne paie pas, les bailleurs s’en prennent à l’Etat et non aux privés.
Vous avez tout à l’heure parlé de réformes, qu’entendez-vous par cela ?
Quand on parle de réformes, c’est parce qu’il y avait une période pendant laquelle on avait une manière de travailler, de fonctionner. Et d’ailleurs, quand vous regardez dans le processus normal d’une société, il arrive un moment où il faut faire l’état des lieux, faire l’inventaire, c’est ce qu’on appelle le feed-back. Donc il y a eu des réformes parce que dans le transport urbain, il y avait plusieurs acteurs qui intervenaient mais il n’y avait pas d’organisation, chacun faisait ce que bon lui semblait. En effet, le Sénégal a été choisi en 1992, depuis le fameux séminaire qu’on appelle le séminaire de Saly, par la SSATP et la Banque Mondiale comme pays pilote pour apporter des réformes institutionnelles au niveau du transport. En ce qui nous concerne, dans les transports urbains, c’est suite aux assises de Saly qu’on a créé en 1996 la première lettre de politique sectorielle du transport urbain. Ensuite, en 1997, ils ont créé le CETUD qui est l’organe fédérateur et le bras droit de l’Etat en ce qui concerne l’organisation et le fonctionnement du transport.
Qu’est-ce qui explique alors le problème de déplacement à Dakar ?
Il faut voir la configuration de Dakar qui est un entonnoir car, quand vous regardez la carte de Dakar, le centre est excentré alors qu’il devrait être à égale distance de partout. Dakar est exigu et il n’y a qu’une seule entrée et c’est à partir de la banlieue de Pikine. La capitale a une superficie de 550 km² et cette superficie représente 0,60 % du territoire national. Elle a à peu près 2,5 millions d’habitants soit plus de 22 % de la population du Sénégal. Il y a des problèmes de déplacement car la population qui vit dans la banlieue à toutes ses activités concentrées en centre ville. En effet, plus de 80 % des activités industrielles sont à l’intérieur du Plateau. Donc les gens se déplacent chaque jour de la banlieue pour venir à Dakar pour travailler et repartir. Ils se déplacent en même temps, aux mêmes heures et c’est ce qui explique en quelque sorte ce problème.
Quel est le montant du financement pour le renouvellement du parc automobile ?
Le montant du financement pour le renouvellement du parc ou le financement pour tout le transport urbain, il faut s’adresser au CETUD qui est l’organe habilité.
Quel est le rôle du ministère dans la fixation des tarifs du transport ?
Nous avons eu ici à la Direction des Transports Terrestres (DTT) à faire une étude sur les coûts et conditions d’exploitation des véhicules de transport public. Et à partir de cette étude, on a retenu une formule pour la tarification, c'est-à-dire déterminer les prix du transport d’une localité à une autre. Pour la tarification, on prend également en compte le prix du carburant qui représente 34 %, l’entretien des véhicules. Récemment, quand le prix du carburant a haussé, en 2002, on a eu à réviser les prix. La détermination des tarifs est effectuée par la DTT avec la collaboration du ministère du commerce. Dans nos réunions, en commission technique, le ministère du commerce prend part à la discussion avec les partenaires, les chauffeurs… et les professionnels pour tomber d’accord sur un tarif. Ce tarif a été discuté et il a été proposé conjointement par les deux ministères. Ensuite, le tarif sera soumis à l’approbation du président de la république qui prend un décret pour fixer les tarifs. Mais le travail technique c’est nos deux services qui l’ont fait. Cependant, il y a lieu de noter que les consommateurs sont également représentés par le biais de l’Association des Consommateurs du Sénégal (ASCOSEN).
Quelle appréciation faites-vous du réseau routier ?
Dans le transport, la route constitue un sous-secteur car les infrastructures jouent un rôle important et les routes y font partie. Au Sénégal, depuis un certain temps, il y a beaucoup de choses qui ont changé, de nouvelles infrastructures sont construites. S’il n’y a pas de routes, on ne peut pas parler de transport terrestre car il faut avoir de bonnes routes et un très bon niveau de service pour permettre à la population de se déplacer en toute quiétude. Il faut une règlementation pour éviter des accidents, pour apporter une bonne sécurité routière. Les routes sont faites pour améliorer tous les services du transport au niveau de Dakar. Avant, quand vous quittiez le Plateau pour aller à l’aéroport, ça prenait beaucoup de temps mais depuis la construction du réseau routier de la corniche, on peut aller à l’aéroport en moins de temps.
Entendez vous par là qu’il n’y a plus d’embouteillage ?
Des embouteillages il y’en aura toujours car le réseau routier de Dakar est l’un des plus importants du Sénégal. Le nombre de kilomètres de routes que l’on fait à Dakar est extrêmement plus important que n’importe lequel au niveau des régions du pays. Je n’ai pas encore fait le calcul mais même si on faisait la somme des longueurs de routes construites à Dakar, elle devrait dépasser, surtout en matière de voirie urbaine, les routes qui sont dans l’ensemble des régions réunies. Il y a trop de routes alors que la capitale est exigu, surpeuplée et avec beaucoup trop de voitures. En effet, 80% des voitures du parc automobile du Sénégal se trouvent à Dakar et elles sont pour la plupart en mauvais état. C’est pourquoi, l’air à Dakar est irrespirable par rapport à celui qu’on peut respirer dans les régions ou il y a moins de véhicules. C’est à ce propos que l’un des projets du Programme d’Amélioration de la Mobilité Urbaine (PAMU) parle d’une étude de l’amélioration de la qualité de l’air à Dakar. Au niveau universitaire, des médecins se sont rendu compte que beaucoup de patients qui vont à l’hôpital souffrent de maladies dues à l’excès de plomb dans les poumons. Le projet va commencer et d’ailleurs il y a même au niveau du ministère un laboratoire d’analyse de l’air qui se trouve à la Direction de l’environnement. Si on connait les composantes qui polluent l’air, on peut apporter des améliorations.
Avec le PAMU, peut-on dire que le problème du transport est réglé ?
Des problèmes, il y en aura toujours mais on peut les atténuer. Pour cela, il faut, au niveau de Dakar, construire des routes bien structurées, renouveler le parc automobile. Pour finir, quels sont les projets du ministère ? Au niveau de la corniche, il s’agira de créer des échangeurs, des passages supérieurs et inférieurs au niveau des croisements. Il y aura ainsi une fluidité du trafic. A part cela, il y a un projet du président qui consiste à construire une voie ferroviaire qui va desservir Dakar et sa banlieue. Il y a également un autre projet par la voie maritime, le Conseil Sénégalais des Chargeurs (COSEC) en est le gérant. Il faudrait qu’on essaie de quitter Pikine par la mer pour venir à Dakar. Mais à mon avis, pour remédier aux problèmes du transport, il faut délocaliser certains services et industries de l’Etat vers la banlieue. Si on déplaçait certaines infrastructures du centre ville vers la banlieue ou bien vers les autres régions, cela résoudrait certainement le problème de la concentration qui sévit en ville. Seule la déconcentration est la solution.
Merci

dimanche 24 mai 2009

Toto fait son show

Toto et deux de ses camarades parlent de leurs pères sur un banc de l'école :
- Mon père, dit le premier, est tellement fort qu'il avale la fumée de sa cigarette par la bouche, et il la recrache par le nez !
- Ouah, c'est nul. Le mien, il l'avale par la bouche et il la recrache par les oreilles...
- Tu racontes des conneries, dit Toto. Par contre, le mien, il l'avale par la bouche et il la recrache par le derrière !Les deux autres :- N'importe quoi ! C'est pas possible !! Toto sort un caleçon de son père de son cartable.- Et ça, c'est pas des traces de nicotine, peut-être ?
Toto mange très salement, alors son père s'écrie :
- Mon fils, tu manges comme un goret ! Sais-tu au moins ce qu'est un goret?
- Ouais p'pa ! c'est le fils d'un cochon...
C'est une conversation entre une maîtresse d'école et Toto :
Toto : - Madame, madame, est-ce que je peux être puni pour quelque chose que je n'ai pas fait ?
La maîtresse : - Mais bien sur que non Toto, on ne va pas te punir pour quelque chose que tu n'as pas fait. Toto : - Eh bien, ça va alors... je n'ai pas fait mes devoirs hier !
Toto qui rentre chez lui, annonce très joyeusement à sa mère:
- Maman, tu devineras jamais, mais je suis meilleur que la maîtresse. - Ah oui! Pourquoi ? - La maîtresse reste dans la même classe, et moi, je monte dans la suivante!

Message de Ben laden

Irrité par la prolifération de nouvelles et de contre-nouvelles faisant état de sa mort, Ousama Ben Laden s'est décidé à envoyer un message personnel à Géorges W. Bush.
Après avoir fait vérifier qu'il n'y avait ni explosif, ni trace d'Anthrax ou autre germe, le président US ouvre la lettre et découvre un message codé : "370HSSV 0773H"
Bush ne comprend pas, alors il envoie le message à Condoleeza Rice.Condoleeza et ses assistants sèchent aussi ; ils adressent le message au FBI, à la CIA ; tous les experts en cryptologie planchent sur le mystérieux message ...Rien !Le président est furieux, il veut comprendre. Ce message signifie sans doute quelque chose et c'est probablement important ; peut-être vital pour la nation.Après beaucoup d'hésitation, le message est finalement envoyé aux experts du contre-espionnage français ; ceux-ci ont vite fait d'élucider le mystère.Le président Sarkozy est un peu embarrassé, mais il se décide à faire envoyer le message suivant à la Maison Blanche : "Dites au Président Bush, qu'il tenait le message à l'envers ..." Pour les moins rapides cela donne: "HELLO ASS HOLE"

vendredi 22 mai 2009

Histoires droles

Histoire 1
C’est un gars qui demande à sa femme ce qui lui ferait plaisir comme cadeau pour fêter leur Saint-Valentin.- Qu’est-ce que tu dirais d’un manteau de fourrure ?- Bof…- Et si je te payais un Spider Mercedes ?- Non, non- Que dirais-tu d’une résidence secondaire à la montagne ?- Non merci…Alors le gars déclare forfait et lui demande :- Bon, allez, dis-moi ce que tu veux directement, on ira plus vite.- Je voudrais divorcer- Aie ! Je n’avais pas prévu de dépenser autant…
Histoire 2
Un petit garçon prend son bain avec sa mère et lui demande:‘C’est quoi ça?’ en lui montrant l’entrejambe (celui de sa mère évidemment)Et la mère un peut embêtée de répondre‘Et bien … tu vois … ça … c’est le paradis’.Quelque temps plus tard, le même petit garçon prend son bain avec son père etlui demande: ‘C’est quoi ça?’ de la même manière que précédemmentEt le père qui a entendu parler de la première discussion répond fort à propos:‘ça c’est la clef du paradis’.Quelques temps plus tard, toujours le même petit garçon rentre à la maisoncomplètement affolé en criant:‘Papa, papa, le voisin, il a un passe.’
Histoire 3
Le Père Noël a réussi à s’infiltrer par une cheminée minuscule et il atterrit dans une chambre ou dort une merveilleuse femme nue.- Merde! dit-il. J’ai encore du me tromper d’adresse…Alors il regarde longuement le beau corps endormi, il baisse les yeux sur lui-même et il murmure :- Si je lui fais quelque chose, je ne peux plus remonter au ciel. Mais si je ne lui fais rien, je ne peux plus remonter la cheminée…

Blague

Histoire 1 C'est l'histoire d'un burkinabé qui va pour la première fois dans un Night Club. Il s'assoit et il voit les jeux de lumière. Pensant que c'est fait exprès, il s'en prend au gérant en disant: " lumière là, si tu vé, faut lume. si tu vé, faut tin! mais faut pas lume tin, lume tin, lume tin, lume tin"
Histoire 2 Deux Baoulés sont dans un bus à Londres. Kouamé dit: Yao, il n'y a plus de place en bas, va voir en haut! Yao va et il revient en disant: Yassoua, en bas est mieux deh!! en haut là bas, ya pa chauffeur oh!

Ma Guinée

La République de Guinée se trouve sur la côte atlantique de l’Afrique de l'Ouest. Elle couvre une superficie de 245 857 km² pour 10 millions d’habitants Elle est limitée au nord-ouest par la Guinée-Bissau, au nord par le Sénégal, au nord-est par le Mali, à l’est par la Côte d'Ivoire, au sud par le Libéria et la Sierra Leone et à l’ouest par l'océan Atlantique.
Notre pays a pour capital Conakry, drapeau : rouge jaune vert alignés verticalement, devise : travail justice solidarité et la monnaie : GNF. Le pays est subdivisé en quatre régions naturelles. Naturelles parce que chacune de ces régions présente des spécificités en ce qui concerne la population, la culture, le climat, pour ne citer que ceux-là. Nous avons ainsi : la Basse-Guinée ou Guinée maritime, une zone côtière en majorité habitée par les soussous (soli, yankadi) la Moyenne-Guinée qui comprend le massif du Fouta Djallon, une zone montagneuse habitée par les peulhs (toumboussèssè) la Haute-Guinée, une zone de savane au nord, où se trouvent les malinkés (doundoun ba ou danse des hommes forts, mamaya) la Guinée forestière, une zone de forêts au sud-est, où cohabitent guerzés, les kissis, les kpellés, les tomas… (tingnalé) Nous sommes ainsi représentatifs de la Guinée sur le plan de ces quatre régions naturelles, je veux dire les Guinéens du CESTI. Mabinty, Issiaga et moi Amara sommes de la basse Guinée, Barry qui est d’origine guinéenne est de la moyenne Guinée, notre doyen Mamady Lamine Traoré est de la haute Guinée et enfin Pépé et Denise sont de la Guinée forestière. Sur le plan politique, depuis son accession à l’indépendance en 1958, la Guinée a connu trois présidents. Il s’agit de Sékou Touré (1958-1984), de Lansana Conté (1984-2008) et de l’actuel président, Moussa Dadis Camara (décembre 2008 à on ne sait quand). La guinée, c’est aussi un carrefour culturel des pays qui l’entourent parce que la plupart des populations et cultures de ces pays s’y retrouvent. Comme exemple, les peulhs au Sénégal, les malinkés qui s’apparentent aux bambaras du Mali, les soussous qui sont en Sierra Leone et un peu en Guinée Bissau et les forestiers qui s’apparentent aux populations de la Côte d’ivoire et du Libéria. Naturellement, la Guinée est l’un des pays disposant des plus importantes ressources minières et hydrauliques en Afrique de l'ouest. De nombreux fleuves, tels le Niger, le Sénégal, la Gambie, ainsi que leurs principaux affluents (Tinkisso, Milo, Niandan, Falémé) trouvent leur source en Guinée, faisant de ce pays le « château d'eau » de l’Afrique de l'Ouest. Notre pays possède de nombreuses ressources. Cette abondance des ressources, notamment minières, lui vaut l'appellation de « scandale géologique »[]. Il y a principalement la bauxite qui est de très bonne qualité, avec plus de 40 milliards de tonnes de réserves, le fer, avec plus de 7 milliards de réserves prouvées, le diamant et l'or. Il existe également d'autres substances non moins importantes telles que le nickel, l'uranium, le calcaire, les métaux de base et bientôt le pétrole. La Guinée compte sur ce fabuleux potentiel minier pour s'extraire du sous développement dans lequel elle est plongée depuis son accession à la souveraineté internationale. Le rêve est ambitieux mais pas inaccessible.

samedi 16 mai 2009

BAD : « Un bilan extrêmement positif »

A quelques heures de la clôture officielle des Assemblées annuelles de la Banque Africaine de Développement à l’hôtel Le Méridien Président, nous avons pu rencontrer le Chargé de la communication de cet organisme, M. Chawki Chahed, pour tirer le bilan des dites Assemblées.
Amara Soumah : bonjour Monsieur
Chawki Chahed : bonjour
Nous sommes à quelques heures de la clôture des Assemblées annuelles de la BAD, quel bilan tirez-vous de ces travaux ?
Ecoutez, le bilan que nous tirons de ces Assemblées annuelles que la Banque Africaine de Développement a tenu à Dakar les 13 et 14 mai 2009 est un bilan extrêmement positif et qui nous permet d’aller de l’avant dans notre soutien aux pays membres africains. Vous savez que l’une des grandes actualités de l’heure c’est la crise financière internationale qui touche très durement l’Afrique. Je pense que vous avez suivi les débats au cours des assemblées annuelles et au cours des évènements en marge à partir du 10 mai avec le lancement des perspectives économiques en Afrique, une publication conjointe de la BAD et de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economique). Nous avons également lancé le rapport sur le développement en Afrique, il y a eu également la table ronde ministérielle sur l’Afrique et la crise. Donc, au cours de tous ces évènements, le constat est que l’Afrique est durement touchée par une crise dont elle n’est pas la cause. Le continent a besoin donc de ressources supplémentaires pour faire face à cette crise. Un chiffre suffit, on parle aujourd’hui d’un taux de croissance inférieur à 3 pour cent pour l’Afrique. Si on compare ce taux de croissance au taux d’accroissement naturel de la population qui est à peu près de 3 pour cent, cela équivaut à une croissance réelle nulle voire négative. Nous ne subissons pas actuellement une crise financière mais nous subissons les contre coups de la crise. Les Assemblées annuelles ont permis de montrer l’ampleur de la crise en Afrique d’une part et d’autres parts, elles ont permis à la BAD de disposer des outils nécessaires pour aider les pays africains à faire face à cette crise.
Quels sont les plans d’actions ?
Je dirai quatre gros piliers : une facilité de liquidité d’urgence pour permettre de donner rapidement des liquidités aux pays, une facilité de financement du commerce c'est-à-dire permettre au commerce de continuer à fonctionner à travers un mécanisme de refinancement des banques. Nous avons mis également en place un système de décaissement rapide. Vous savez que lorsque les pays obtiennent des crédits de la BAD, il ne suffit pas que ce crédit soit écrit sur le papier, il faut que l’argent arrive rapidement dans les caisses des pays. Et puis le quatrième pilier du plan d’action de la BAD, c’est une assistance accrue en termes de conseils pour aider les pays africains à aborder des politiques économiques mieux outillées. Un des grands acquis de ces 44èmes Assemblées annuelles est que les conseils des gouverneurs ont approuvé une résolution qui permet à la BAD d’envisager, dans les meilleurs délais, une augmentation du capital, car ce plan de sortie de crise nécessite des ressources supplémentaires importantes. Les gouverneurs ont entendu, unanimement, l’appel de l’Afrique, qu’il s’agisse des gouverneurs ou des ministres des finances occidentaux ou encore des ministres des finances africains, ils ont entendu l’appel de la BAD pour une augmentation de capital. Nous devons tripler notre capital pour être à mesure de répondre efficacement aux attentes des pays africains. Donc nous passons d’un capital d’à peu près 30 milliards de dollars à un capital d’à peu près 100 milliards de dollars.
Quel sera l’apport de ces Assemblées annuelles à l’Etat sénégalais qui les a accueillies ?
Pour l’Etat sénégalais, je pense que le premier impact est un impact en termes de notoriété internationale. Vous savez, lorsque vous avez une institution multinationale comme la BAD qui est la première institution de financement du développement en Afrique qui organise ses assemblées dans un pays, c’est déjà tout un symbole. Cela veut dire que ce pays a l’infrastructure nécessaire pour organiser dans de bonnes conditions les assemblées annuelles qui font venir les ministres des finances, des gouverneurs de banques centrales, des responsables d’entreprises privées et des banques commerciales etc. Nous sommes aujourd’hui à plus de 2000 participants qui sont venus à Dakar avec la présence des président Wade et Compaoré sans parler du vice président du Ghana, du président de la commission de l’Union africaine, Jean Ping ou encore du directeur exécutif de la commission économique des Nations unies pour l’Afrique. L’arrivée de toutes ces personnes à Dakar a eu un impact direct sur l’économie locale avec les chambres d’hôtel qui ont été louées, avec l’artisanat qui a fonctionné mais tout cela c’est encore micro économique. Au niveau macro économique, nous avons mis les moyens nécessaires pour que la médiation des assemblées se passe dans les meilleures conditions. Nous avons près de 200 organes de presse représentés à ces assemblées avec une importante participation de la presse internationale. Donc, tout cela va se traduire par des images positives pour le Sénégal. Du coup ça va améliorer, je pense, des perspectives de création d’entreprises, des perspectives d’installation d’entreprises étrangères au Sénégal, peut être aussi des perspectives touristiques du Sénégal surtout dans un contexte marqué par la contraction de l’activité touristique internationale. A travers ces assemblées, le Sénégal dispose d’une vitrine extraordinaire, qu’il s’agisse d’opportunité d’affaires, de tourisme ou encore de rayonnement politique et culturel.
Pouvez-vous nous parler des accords qui ont été signés lors de ces assemblées ?
Oui, c’est un volet extrêmement important de ces assemblées. Le groupe de la BAD profite de la présence massive et importante de ministres africains des finances pour signer sur place des accords de financement. Il y a eu plusieurs accords de financement, je n’ai pas le détail en tête mais le symbole est là. Et surtout ces accords de financement signés en marge des assemblées permettent aux journalistes qui sont sur place d’avoir un accès direct à l’information, d’aller parler directement aux responsables de ces projets qui sont signés au plus haut niveau par les vices présidents pour ce qui concerne la BAD ou les ministres des finances de la part des pays africains concernés. Je citerai un des grands projets multinationaux que nous avons signés ici à Dakar, c’est le projet pont ou route entre la RDC et le Congo, ce qui est un projet extrêmement important. Il y a eu une quinzaine d’autres signatures et tout cela, bien entendu, renforce le rayonnement de Dakar comme plaque tournante internationale.
Pour finir, quelles sont les perspectives de sortie de crise ?
Ecoutez, les perspectives ne dépendent pas uniquement de la BAD. Ce sur quoi nous insistons aujourd’hui, c’est que les pays africains ont accompli d’énormes progrès au cours des dernières années, des progrès qui ont permis à des millions de gens de sortir de la pauvreté et ces progrès sont aujourd’hui handicapés, sont remis en cause par la crise. Il est donc important que les pays membres de la BAD accordent les ressources nécessaires pour que la BAD soit à mesure d’accompagner efficacement les pays vers une sortie de crise. Au-delà de la BAD, il y a également le Fonds Africain de Développement qui est le guichet concessionnel du groupe de la BAD en destination des pays à faible revenu, donc des pays qui sont en dessous de 800 dollars du revenu par tête d’habitants. Il est important aussi que les ressources du Fonds Africain de Développement soit rapidement reconstitué car nous sommes en train d’utiliser de manière précoce les ressources du fonds qui sont théoriquement prévues sur 3 ans. Hors, au regard de la crise, nous ne pouvons pas rester les bras croisés et attendre l’utilisation normale de ces ressources. Donc, nous avons anticipé l’utilisation de ces ressources et il devient également urgent de reconstituer les ressources. Si ces conditions sont réunies, nous sommes très optimistes pour l’Afrique qui, je vous le répète, est passée par de très bons résultats et il ne faudrait pas qu’à cause de la crise qu’on abandonne ces acquis.
Je vous remercie.

Mon compte western union pleure

On a pu croire que la crise économique s'arrêterait aux frontières de l’Afrique, mais le continent est à son tour touché par les difficultés économiques. Comment la crise passe-t'elle du Nord au Sud ? Un exemple très concret avec la baisse des transferts de fonds des émigrés
La Banque Mondiale estime que ces transferts de fonds vers l’Afrique vont baisser de 5 à 8 % en 2009. Pour le Sénégal, l'argent des travailleurs expatriés représentait la bagatelle de 0,9 milliards d'euros en 2007. Avec la baisse des transferts de fonds, le niveau de vie des populations sénégalaises subit un gros coup. En effet, bon nombre de familles vivent de l’argent de leurs parents émigrés. Or, ces derniers, avec les plans de licenciements, consécutifs à la crise économique, ont des difficultés pour subvenir aux besoins de leurs familles restées au pays. Pour s'en rendre compte, nous sommes allés dans la banlieue de Dakar. A Guédiawaye, Abdoulaye est un jeune qui gère les fonds de son oncle qui vit aux Etats-Unis. Ce jeune au chômage nous a parlé de la répercussion de la crise sur lui et sa famille: « la crise m’affecte parce que avant, je recevais de l’argent régulièrement. J’avais des liens avec des oncles qui sont à l’étranger. Je les gérais pas mal de chose ici. Mais maintenant, avec la crise, même pour me parler au téléphone c’est tout à fait un problème. Presque chaque 15 jour ils m’envoyaient de l’argent mais actuellement, même pour la nourriture de la famille, on peut faire deux à trois mois sans recevoir de l’argent. Avant, ils envoyaient entre 200 et 250 mille FCFA rien que pour la nourriture de la famille mais actuellement, ils n’envoient que 150 mille pour la famille y compris les frais de l’électricité, l’eau et les autres besoins. Les trois repas quotidiens ne son plus assurés. Il n’y a que le déjeuner qui est assuré. »
Tout autant dans la galère, Awa est la troisième épouse d’un émigré vivant en France. Jointe au téléphone, Awa nous explique ces difficultés: « Avant, tout était facile. On recevait toujours l’argent presque avant la fin du mois. Mais actuellement, avant de recevoir de l’argent, il se trouve que notre dépense est finit depuis longtemps. On prend des crédits chez le boutiquier avant de recevoir de l’argent et dès nous avons cet argent nous sommes obligés de rembourser d’abord les crédits. »
Toujours à Guédiawaye, une dame qui a voulu gardé l’anonymat affirme : « Je ressens la crise car c’est ma sœur, depuis la France, qui s’est toujours chargée de la scolarisation de mes enfants. Mais à l’heure où je vous parle, mes enfants sont renvoyés de l’école parce que je n’ai pas encore reçu d’argent. Si ça persiste, je risque de les sortir de l’école l’année prochaine ».
La crise touche aussi la classe moyenne. Une femme, vivant dans un quartier résidentiel de Dakar et qui n’a pas voulu dévoiler son nom, se dit elle aussi touchée : « Avant, je voyageais beaucoup, j’allais même en Occident. Maintenant, les choses vont mal. Mes deux fils qui sont à l’étranger n’envoient plus d’argent et mon mari est depuis un certain temps sans travail. Nous avons un toit mais nous gagnons à peine de quoi manger. Cette année, ma famille et moi n’avons pas pu aller au Magal de Touba, pour une première fois », se désole t-elle.
Amara Soumah et Mamadou Barry

mercredi 13 mai 2009

« La crise financière est une maladie des riches »

Les 44èmes Assemblées annuelles de la Banque Africaine de Développement sur le thème « l’Afrique face à la crise financière : un plan d’action » viennent d’être officiellement ouvertes par Son Excellence Monsieur Abdoulaye Wade, président de la république du Sénégal, en compagnie de son homologue du Burkina Faso, Son Excellence Monsieur Blaise Compaoré, et de Jean Ping, président de la Commission de l’Union Africaine.
La cérémonie officielle a débuté aux environs de 10h30mn, l’heure à laquelle le président Wade et son homologue burkinabé sont arrivés dans la salle des congrès de l’hôtel Méridien Président, en compagnie d’autres personnalités, notamment le président de la Commission de l’Union Africaine, Son Excellence Monsieur Jean Ping. Les 44emes Assemblées Annuelles de la Banque Africaine de Développement, sur le Prenant la parole, le président sénégalais a qualifié la crise d’ « une maladie de riches qui peut avoir des effets sur les pauvres ». Aussi, a-t-il dit, pour faire face à la crise, nous avons besoin des instances de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International, et se dit contre l’idée selon laquelle il faut créer un FMI africain, ou un FMI asiatique ou autre, émise par certains dirigeants. Et pour faire face à la crise, il propose la mise en place d’un gouvernement africain. L’Afrique peut s’en sortir avec beaucoup de volonté et d’imagination. L’union fait la force et l’Afrique n’a rien à perdre en s’unissant », a-t-il dit. Par ailleurs, même s’il reconnait le fait que les pays occidentaux peuvent faire ce qu’ils veulent, il demande au moins que la Banque Mondiale et le FMI laisse aux pays pauvres une certaine marge de manœuvre. « Qu’on nous laisse réagir spontanément par la protection de nos agricultures », a-t-il déclaré, faisant référence aux difficultés des produits agricoles des pays sous développés à intégrer les marchés internationaux. Pour finir, le président Wade a proposé que le NEPAD ne soit pas enterré, même s’il reconnait qu’il n’a pas marché comme il l’espérait à son lancement. « Le NEPAD est comme une Mercédès qui a un mauvais chauffeur, et il suffit de changer le chauffeur pour que cela marche bien», a-t-il ironisé à la fin de son allocution. Mais prenant la parole un peu plus tôt, le président du Conseil des Gouverneurs de la BAD, Monsieur Abdoulaye Diop, par ailleurs ministre de l’Economie et des Finances du Sénégal a déclaré que « depuis sa création, la Banque Africaine de Développement a joué un rôle important dans le financement des besoins des africains ». En effet, abordant les conséquences de la crise, il a déclaré que « 50 millions de femmes et d’enfants africains risquent de tomber dans la pauvreté extrême ». « Il faut positionner l’Afrique sur un chantier durable de croissance et que les mesures et engagements envers les pays pauvres soient respectés », a-t-il conclu. Quant au président de la Banque Africaine de Développement, Monsieur Donald Kaberuka, il a déclaré que « c’est dans ces périodes comme celle-ci que l’Afrique a besoin de sa banque ». Aussi, il affirme être optimiste car convaincu que « les perspectives pour l’Afrique demeurent très prometteuses ». « Si nous prenons les bonnes décisions, l’Afrique pourra résister à la crise », a-t-il soutenu, appelant les pays africains à renforcer le partenariat avec le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine, qu’il a appelé le « BRIC ». Enfin, selon Son Excellence Monsieur Jean Ping, président de la Commission de l’Union Africaine, « la crise ne saurait être dissociée de la dimension sociale et humaine ». Pour lui, si la crise se manifeste en occident par la perte d’emploi, c’est une question de vie ou de mort en Afrique. Par ailleurs, il a mentionné la piraterie maritime et la drogue qui, selon lui, « menacent la paix et la stabilité en Afrique ». Mais il estime que si ces deux phénomènes se développent de plus en plus, c’est seulement à cause de la pauvreté. « Ventre n’a point d’oreilles ». Pour cela, il a affirmé que cette drogue, bien que passant par les pays sous développés, est destinée aux marchés des pays du Nord et les appelle en principe à travailler ensemble avec les ceux-ci pour trouver des solutions. Pour rappel, les travaux de ces 44èmes Assemblées Annuelles de la BAD ont démarré depuis ce 10 mai à l’hôtel Méridien Président de Dakar et se poursuivent jusqu’au jeudi 14 mai dans la capitale sénégalaise.
Amara Soumah et Ousmane Diop