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mercredi 24 février 2010

2ème Forum de Dakar sur la RSE, c’est parti…

Le deuxième forum de Dakar sur la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) vient d’être ouvert, ce mardi 23 février 2010 sous le haut parrainage de Me Abdoulaye Wade, Président du Sénégal. Il a pour thème principal « La RSE comme facteur déterminant de la compétitivité de l’Entreprise et de l’Economie ». C’est à l’hôtel Les Almadies.

« Pour le retard on est désolé mais ça va s’arranger » c’est sur cette note que le modérateur de la cérémonie a commencé son speech après un retard de plus d’une heure. De toutes les façons c’est l’heure africaine. Cette cérémonie a été marquée par les discours de Me Ousmane Ngom, Ministre de l’Industrie, des Mines, de la Transformation Alimentaire des Produits Agricoles et des PME, par ailleurs représentant du Président de la République ; de M. Jean Pierre Bolduc, Ambassadeur du Canada au Sénégal, de M. Ibrahima Wade, Ministre Secrétaire permanent du Comité d’Orientation et de Suivi de la Stratégie de Croissance Accélérée (SCA) et de M. Philippe Barry, Coordonnateur de RSE Sénégal. La RSE est ainsi pour M. l’Ambassadeur du Canada la façon dont les entreprises intègrent dans leurs politiques, sur la base du volontariat, les préoccupations sociales, environnementales… des collectivités locales. Il a profité de l’occasion pour affirmer sa fierté et celle du gouvernement canadien d’être associé à ce projet. Le représentant du Président, le ministre des mines, a tout d’abord, quant à lui, voulu signifier à l’assistance que le concept de RSE n’est pas un effet de mode mais un concept obligatoire pour toute entreprise. Pour lui, c’est « la meilleure mission assignée à l’homme », il ajoute que « Ce n’est pas de la philanthropie. Elle va bien au-delà. C’est un instrument de bonne gouvernance. La RSE est devenu une question essentielle, une norme universelle qui s’imposera à tous ». C’est pourquoi, selon lui, le gouvernement sénégalais a posé des actes dans le secteur minier qui est un potentiel riche et diversifié porteur de développement mais qui peut attirer bien de convoitise. Il faut donc, pour lui, une utilisation rationnelle de ces richesses sans quoi pas de développement. Il a affirmé que le gouvernement s’engage donc à faire de la transparence dans la gestion des ressources publiques et à respecter l’obligation de rendre compte. Quant au coordonateur du projet, M. Barry, il a signifié que la RSE est un facteur de compétitivité pour l’économie. Cela requiert l’investissement des entreprises dans le développement local. Ainsi, l’une des faveurs accordées aux entreprises qui s’engageront est la facilitation des procédures de création de fondation sociale. Il a ajouté que les organisateurs ont voulu donner un caractère pédagogique à ce forum. C’est pourquoi ils ont fait appelle à des écoles de management et journalisme du pays. Pour M. Wade, secrétaire permanent de la SCA, les entreprises constituent un facteur de création de richesse. Il faut les pousser à s’intéresser aux préoccupations locales, ce qui pourrait aboutir à « un développement local inclusif ouvert au reste du monde ». Ce qui rendrait ainsi les entreprises plus responsables. Il a ajouté qu’il « n’y a pas développement sans la prise en compté de la dimension sociale », tel est l’objectif même de ce forum : créer les conditions pour une croissance économique qui impliquerait l’amélioration des conditions de vie du Sénégalais moyen. « Entreprendre c’est bon mais entreprendre avec une éthique est meilleur » c’est tout le sens que monsieur le ministre donne à cette initiative.

lundi 22 février 2010

Drapeau en bambara, le mot à 1 million $

Le français ou les autres langues internationales ont fini de masquer les langues africaines. Cela s’est avéré ce dimanche 21 février 2010 lors de la journée d’intégration des étudiants Maliens au Sénégal. Elle a eu lieu à l’Ecole Nationale d’Economie Appliquée (ENEA).
« Un peuple abâtardi par l’histoire, un peuple au squelette cassé à recréer… » Ce passage du livre « Un chant écarlate » de Mariama Bâ me semble bien fondé pour parler de la jeunesse Africaine si elle n’arrive plus à parler sa langue. J’ai assisté ce dimanche 21 février à la journée d’intégration des étudiants Maliens organisée par l’Amicale des Elèves, Etudiants et Stagiaires Maliens au Sénégal (AEESMS) et ce qui a attiré mon attention c’est un jeu qui a été organisé lors de cette cérémonie. Il s’agissait de répondre à des questions en bambara (langue nationale du Mali) sans y mettre un mot en français. Trouver le nom du drapeau en langue malienne, dire pourquoi le dimanche est le jour des mariages au Mali, trouver l’équivalent du mot siècle, dire les jours de la semaine, bref parler du 100% bambara étaient l’exercice qui a été soumis aux étudiants du pays de ATT. Nombreux sont ceux qui ont tenté de venir à bout de l’exercice en vain. Sur une assistance de plus de cent personnes seules quelques unes (une dizaine) sont arrivées à parler, pour quelques minutes, leur langue sans dire un seul mot de la langue française. Cela non sans prendre beaucoup de temps pour penser. Ce fait n’est cependant pas forcément un phénomène exclusif aux étudiants Maliens. Si on soumettait le même exercice aux jeunes des autres pays africains ils seraient surement dans l’incapacité d’en venir à bout. Les jeune Sénégalais, Guinéens, pour ne citer que ceux-là auront sans doute du mal à parler leurs langues pour quelques minutes sans se surprendre en train d’ajouter un mot d’une autre langue internationale. C’est désolant. Tout ce qu’on peut dire est qu’il n’y a plus de langue pour la nouvelle génération africaine. Non seulement elle n’arrive pas à parler correctement la langue maternelle mais aussi le français qu’elle prétend parler laisse à désirer : un être hybride. La question qu’on est tenter de se poser est celle de savoir si l’Afrique pourrait amorcer son développement dans cet état de fait. Quel est le chemin à choisir ? Répondre à cette question serait un grand pas vers le développement.

lundi 1 février 2010

CAN : encore l’Egypte

L’Egypte succède à elle-même. Les Pharaons viennent de remporter, ce dimanche 31 janvier 2010, leur troisième trophée d’affilée de Coupe d’Afrique des Nation (CAN) face aux Blacks stars du Ghana (1 but à 0). C’est la première fois qu’une équipe réalise cet exploit.

Egypte 2006, Ghana 2008, Angola 2010, voilà trois éditions de la CAN que l’équipe égyptienne a confisquées. Comme la dernière finale face au Cameroun, une erreur de marquage a permis aux Pharaons de remporter cette 27ème édition de la CAN. Encore une fois le réalisme de cette équipe a payé ; une occasion, un but de Gedo et le trophée. C’est le septième sacre pour les Pharaons et leur troisième de suite qui détiennent le record de trophée dans cette compétition. Ils ont tout raflé cette année : du trophée de la compétition à celui du meilleur joueur en passant par celui de l’équipe fairplay et ceux de meilleur buteur et de meilleur gardien. Hamed Hassan (le capitaine), El Adari et Gedo sont respectivement meilleur joueur, meilleur gardien et meilleur buteur de la 27ème édition de la CAN. Les Pharaons restent donc invaincus sur un total de 18 matchs dans la compétition. Les tam-tams, les balafons, les feux d’artifices, bref le beau spectacle angolais pour la remise du trophée n’est qu’en faveur des joueurs Egyptiens. Depuis 2006, aucune équipe africaine n’arrive à mettre fin à l’hégémonie de l’Egypte. La Côte d’ivoire en 2006, le Cameroun en 2008 et le Ghana en 2010, les finalistes des trois dernières éditions, ont essayé en vain. Il n’y a plus de doute autour de la suprématie de l’Egypte sur le continent africain. A quand le passage du témoin ? Difficile de répondre à la question. L’Egypte qui mise sur l’expertise locale continue de régner et les autres pays qui ont des « professionnels » qui évoluent dans les plus grands clubs européens trainent les pas. La Côte d’ivoire et le Mali pour ne citer que ces deux sont illustratifs de ce fait et ont déçu leurs supporters qui attendaient beaucoup d’eux. Les équipes africaines et leurs supporters doivent donc attendre encore deux ans pour essayer d’arrêter les Pharaons. Ce sera lors de la prochaine édition qui va se dérouler entre le Gabon et la Guinée équatorial en 2012. Pour l’instant les Egyptiens restent la meilleure équipe du continent, c’est incontestable.