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samedi 3 avril 2010

Mohamed Touré : « le bilan des indépendances reste mitigé »

Le fils de Sékou Touré (premier président de la Guinée), Mohamed, est à Dakar pour la sortie de l’album « Présidents d’Afrique » du rappeur Sénégalais Didier Awadi. Le DBB l’a rencontré au Centre culturel Blaise Senghor. Le bilan des indépendances, son père, ... sont entre autres les sujets de cet entretien.

Bilan des indépendances
Je dirais que le bilan des indépendances reste mitigé dans la mesure où nous restons encore sur notre faim en ce qui concerne l’émancipation de la patrie africaine dans toutes ses dimensions. Les manifestations d’aujourd’hui en sont les preuves (conférence-débat sur le bilan des indépendances à l’occasion de la sortie de l’album « Présidents d’Afrique »). Cinquante ans après les indépendances il est quand même difficile de dire, avec tous les acquis accumulés, que rien n’a été fait. Nous devons nous mettre en perspective. Nous devons faire une autocritique rigoureuse de notre parcours et projeter cinquante nouvelles années avec des objectifs définis et claires afin que l’Afrique soit au concert des nations de façon définitive et non seulement participe à la conception du monde que nous vivons mais aussi qu’elle soit de tous les rendez-vous.
Sékou Touré, héro ou dictateur
La Guinée a été le premier pays de l’Afrique francophone à prendre son indépendance par un vote démocratique. Par la suite, elle a été le premier front de combat pour l’émancipation de l’Afrique et la libération de tout le continent. Cette responsabilité qu’elle a assumée lui a valu des adversités les plus féroces. Elle a su quand même se défendre. Les gens jugent l’histoire en fonction de leur position spécifique. Aujourd’hui en Guinée nous sommes en train de créer des conditions afin que de façon institutionnelle un processus de vérité, justice et réconciliation soit mis en place. Mon parti, le Parti Démocratique de Guinée (PDG), a déjà déclaré que cela est un exercice indispensable. Tout ce qui crée la désunion doit être cerné avec beaucoup de soin pour qu’il soit extirpé de notre esprit. Le PDG s’engage ainsi dans ce sens avec les institutions guinéennes qui seront mises en place pour nous permettre d’aborder le tournant qui s’approche et qui est décisif pour l’émancipation du peuple de Guinée.
Des ambitions politiques
Tout ce que je peux vous dire est que pour le moment je suis secrétaire aux relations extérieures du parti et que nous envisageons un congrès national le14 mai prochain. A partir de cette date nous saurons qui, de façon démocratique, devra représenter le parti aux élections du 27 juin prochain. Je suis déjà de la direction nationale, il est donc évident que je suis dans la course pour la représentativité du parti. Cependant, le PDG connait une gestion collégiale donc les postes ne sont pas aussi importants que le rendement de notre action.

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