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lundi 29 mars 2010

Des jeunes mettent leur esprit créatif à profit

Ils sont des « Baye Fall » mais ne sont pas dans la rue pour mendier contrairement à certains de leurs amis de la même confrérie. Ils, ce sont les artistes de l’Espace de Création Cheikh Ibra Fall (ECIF) créé en 2000 sur la corniche ouest de Dakar. Ils vivent ainsi de la sueur de leur front comme le recommande le mouridisme.

Les vrombissements et klaxons des véhicules et les vagues de la mer se mêlent au vent. C’est la corniche ouest en direction du centre ville. Sur le côté droit de la route, sur un monticule se dresse une plaque qui saute à l’œil. Il y est inscrit « Espace de Création Cheikh Ibra Fall » avec une image de profil de ce dernier, un disciple du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba. Derrière la plaque, des baraques. Devant l’une, un homme, des cheveux en rasta avec une écharpe noire nouée autour du cou. Grand de taille, de teint noir, habillé en jeans bleu et t-shirt blanchâtre, Boubacar Barry, artiste sculpteur, est matinal sur les lieux pour dépoussiérer des statuettes et les exposer au bord de la route. Des antilopes, des lions, des oiseaux et d’autres animaux, tous en bois, sont des œuvres qui reçoivent des coups de torchon de l’homme. Il est 8 heures, difficile de décrocher quelqu’un ce matin ; tout le monde semble occupé. Dès que quelqu’un arrive, il lance un « salam alaikoum » à ses amis trouvés sur les lieux qui répondent à leur tour « alaikoum salam » et se précipite vers une des baraques. On entre dans ces dernières et on en ressort avec une œuvre à exposer et ainsi de suite jusqu’à épuiser la quantité se trouvant à l’intérieur. Après avoir fini ce premier travail du matin, Boubacar Barry a accepté de nous parler des activités qui se font sur les lieux. il le fait en tapotant sur sa chemise pour enlever la poussière qu’il a prise en nettoyant ses statuettes : « C’est un village des « Baye Fall » qui a été crée en 2000 pour la création artistique. Ici il y a des sculpteurs de bois, de pierre, des peintres. Il y a également des gens qui font de l’art figuratif, des soudeurs métalliques, bref nous faisons tout. Il suffit juste de faire une commande et nous allons la fabriquer. » Du coup, il change de ton pour fustiger le comportement de certains jeunes « Baye Fall ». Avec une voix plus élevée il martèle : « Ce centre a été créé pour pousser les jeunes à se nourrir de la sueur de leur front. Je déplore le comportement de ceux qui se font appeler « Baye Fall » pour quémander dans la rue. Je les appelle des « Baye faux ». Un jeune doit faire appel à son esprit, à son imagination pour faire quelque chose qui lui rapporte de l’argent au lieu de déranger les gens. Cheikh Ibra Fall est quelqu’un qui a toujours aimé le travail, donc ses adeptes doivent suivre ses pas et non tendre la main ». Sur le plan financier ces artistes ne se plaignent pas même si la clientèle n’est pas encore au rendez-vous ce matin. C’est du moins l’avis de notre interlocuteur qui dit d’un air rassuré avec un petit sourire « Nous gagnons notre vie ici et Dieu merci ». Avant même de terminer sa phrase, un de ses amis qui vient d’arriver nous interrompt pour dire d’une voix plaisantin qu’une œuvre d’art n’a pas de prix sans même chercher à savoir de quoi nous parlons. Aussitôt il passe en courant. Cela est confirmé par Boubacar Barry qui nous confie que le prix dépend du client. Non loin de là, un autre artiste, une machine en main, fait la finition d’un oiseau en métal. Le frottement de la machine sur l’œuvre fait dégager des étincelles accompagnées d’un bruit assourdissant comme dans un atelier de soudure. Avec des lunettes fumées aux yeux, ce dernier, d’un mouvement de la tête nous fait signe de son refus de parler. Il nous montre du doigt une plaque devant lui comme pour dire aller là-bas. Sur cette dernière il est inscrit « Espace de peinture venez visiter». Nous y sommes allés mais les locataires sont absents. A l’intérieur, des gouttes de peinture séchées sur le mur et par terre confirment l’art qui s’y exerce. Un grand tableau sur lequel est peint un lion en couleur jaune sur un fond vert est accroché au mur. Sous ce dernier une table garnie d’instrument de travail : pinceaux, boites de peinture, crayons et autres. Par la fenêtre de cet espace, de loin, presqu’au bord de la mer, un homme attire notre attention. Le vent souffle au point de soulever les plastiques servant de toit pour les baraques. Assis sur un tronc d’arbre coupé, la tête baissée sur un pistolet (jouet) posé sur un bois plat, un crayon en main, il fait ressortir la forme du premier sur le second. C’est le travail qui occupe l’attention d’un sculpteur qui s’est isolé dans un coin loin. Le corps recouvert de poussière, il nous dit d’un ton respectueux de l’excuser. L’ambiance du matin persiste encore sur les lieux. Sculpteurs, peintres et autres se sont mis ainsi au travail en attendant l’arrivée des clients qui se font rares encore.

dimanche 28 mars 2010

Code camp : cadeau pour le cinquantenaire de l’indépendance du Sénégal

Les étudiants du Club Synapse de l’Ecole Supérieure Polytechnique (ESP) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) ont organisé ce samedi 27 mars un atelier sur le thème « Code camp : l’informatique, une communauté un même objectif : le partage ». Atelier qui a réuni plusieurs étudiants venant de différents départements de l’université.
Le Club Synapse de l’ESP à trouvé son cadeau pour le cinquantenaire de l’indépendance du Sénégal : le code camp qui est « un lieu de rencontre et d’échanges entre développeurs (informaticiens)». C’est du moins l’avis de leur président qui pense que le meilleur cadeau que l’on puisse offrir au Sénégal pour son cinquantenaire est la création de cette communauté d’informaticiens pour partager leur passion. L’objectif cette initiative est de découvrir. « Ce genre d’évènements communautaires devient une tendance internationale où des passionnés se retrouvent et contribuent à l’évolution de leur communauté » c’est ce qu’on peut lire sur des feuilles étalées sur quelques tables de l’amphithéâtre qui a servi de cadre pour cet atelier. Ainsi cette journée doit se dérouler, selon les MC de l’évènement, avec les concepts be free, be relax, be a community to share et le tout couronné par HAPPYNESS. Une façon de dire que ce n’est pas un cours magistral mais un cadre d’échanges donc chacun doit se sentir à l’aise. L’idée d’organiser une telle activité selon le président du club est née du Barcamp organisé il y a de cela quelques semaines par Google Sénégal à Gorée. C’est donc une façon pour eux, étudiants en génie informatique, et toute autre personne passionnée de l’informatique de partager sur des notions comme : l’art de programmer, DESING PATERN, PYTHON, développement guidé par le modèle, XMPP, jeu 3D BLENDER&PYTHON, introduction au FRAMEWORK.NET, les systèmes multi-agents. Vous n’allez peut-être pas comprendre tout cela. Ce n’est pas la peine de vous casser trop la tête ; c’est réservé aux informaticiens. Ainsi il y a eu la présentation de l’art de programmer animée par M. Ahmath Mbacké, professeur au département génie informatique. Ce dernier a eu la gentillesse d’être un peu simple. Pour lui, un programmeur c’est celui qui dit à l’ordinateur comment réaliser une tâche selon les fonctionnalités dont il dispose. En terme claire, c’est celui qui réalise des programmes informatiques. Pour ce faire, il doit avoir la connaissance, la compétence, la rigueur et l’inspiration ce qui aboutirait, selon M. Mbacké, à l’art. Il a ainsi appelé les étudiants, futures programmeurs, de tenir compte de certains facteurs lorsqu’ils créent des programmes. Ces facteurs sont entre autres « la fiabilité, la fonctionnalité, la portabilité, l’utilisabilité, l’efficacité, la maintenabilité, la maniabilité. » sans quoi le produit ne serait surement pas consommable ou du moins apprécié par les usagers. Pour le reste de la journée c’était un ensemble de commandes, de codes et autres dans lesquels je ne voudrais pas m’aventurer.