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dimanche 31 mai 2009

Le Saint-Esprit sur le stade Demba Diop

La communauté chrétienne mondiale a fêté, ce 30 mai, la pentecôte, la venue de l’Esprit saint sur les apôtres. A Dakar, dans la nuit du samedi au dimanche, le stade de basket du complexe Demba Diop a accueilli la communauté chrétienne pour la célébration de l’Esprit saint.
Neuf jours après l’Ascension, les chrétiens sont encore en fête. Il est 22 heures dans les tribunes du stade de basket de Demba Diop et la communauté chrétienne est présente. Le stade est déjà rempli par les nombreux fidèles venus des différents quartiers de Dakar pour fêter la pentecôte. Certains sont entrains de chercher encore des places quand un homme descend sur le parquet pour crier « joie et paix ». Oui, joie et paix, expression suffisante pour faire monter la pression dans tout le stade. Des cris fusent alors de partout pour crier également joie et paix. Tels sont les maîtres mots de la cérémonie. Oui, la joie et la paix ont été manifestées toute la cérémonie durant. Cela, par des chants, des cris, des pas de danses, des applaudissements rythmés et surtout le sourire sur toutes les lèvres. La cérémonie a été marquée aussi par le discours du père Joseph qui est revenu sur l’origine de la fête. Selon lui la pentecôte était une fête agricole juive suivant l’ascension. La première étant la fête de la semence et la deuxième celle de la récolte. Il a également lancé un appel aux jeunes chrétiens en les demandant d’être fiers de leur religion. Car, selon lui, il y a des jeunes qui ont honte aujourd’hui de se présenter comme chrétien. Après ce discours, des prières ont été faites pour tous fidèles chrétiens. Prières pendant les quelles des cris et pleures fusaient de la tribune. Ce sont des personnes qui tombent sous l’effet des prières. Selon les interprétations, ces personnes étaient possédées par des démons et que ces derniers sortent du corps des possédés ou encore ces personnes sont entrain d’être guéries par le seigneur Jésus Christ. A l’issue de ces prières, des chants et cantiques religieux dignes du christianisme ont accompagné les pas de danses jusqu’au petit matin toujours dans la paix et la joie pour rappeler les maîtres mots de cette pentecôte qui a animé le stade Demba Diop de 22 heures au matin.

« Les taxis urbains pour le renouvellement du parc automobile »

Face aux nombreuses difficultés aux quelles sont confrontées les populations dakaroise en matière de transport urbain, M. Faye nous parle des reformes et des projets du ministère des transports dans un entretien qu'il nous a accordé.
Quelle est votre appréciation du transport urbain à Dakar ?
On peut dire qu’il y a des reformes qui ont été mises en exécution parce qu’il y a l’arrivée des Tata et que les cars rapides vont tendre à disparaitre. Il y a eu un certain nombre de problèmes mais maintenant on est entrain de les résoudre. On a à nos actif plus de 450 bus, il y a aussi les taxis urbains pour le renouvellement du parc automobile mais n’en demeure pas moins qu’il y a encore quelques vieux taxis car le parc automobile est un peu vétuste. Mais quand même, avec l’encadrement et l’exploitation, il y a eu beaucoup de changements. Les cadres règlementaire et institutionnel ont été rénové, vous voyez même l’apparition du Conseil Exécutif des Transports Urbains de Dakar (CETUD) qui l’organe fédérateur qui permet de gérer le transport urbain. Au niveau du transport, il y a plusieurs acteurs, plusieurs services et plusieurs personnes qui interviennent dans l’ensemble des activités. Il n’y a jamais eu Sénégal ce genre d’organe et grâce à lui, le transport se porte bien même s’il y a des choses à améliorer.
Quelle est l’implication du ministère dans ce secteur ?
Le ministère des transports terrestres est celui qui définit la politique de l’Etat en matière de transport et certaines prérogatives même du ministère ont été déléguées à des entités comme le CETUD. Le ministère détermine également la politique de sécurité routière et tout ce qui s’en suit concernant le transport. AFTU c’est l’Association pour le Financement du Transport Urbain, elle est privée et collabore avec l’Etat qui l’aide. La Société de Transport du Cap-Vert (SOTRAC) est maintenant dissoute pour constituer les Dakar Dem Dikk et on a voulu en faire une société privée-publique (SPP) ou une société anonyme à caractère privé. Pour le moment, l’Etat est majoritaire dans cette société, la gestion est privée mais les fonds et toutes les actions sont apportés par l’Etat. Mais vous savez, d’une manière générale, le transport urbain dans le monde entier et surtout au Sénégal est parfois déficitaire et si les Etats n’y mettent leurs mains ça va aller de mal en pis. C’est pourquoi dans la société DDD la majorité des actions est détenue par l’Etat avec la possibilité de dire qu’il y a quelques petits actionnaires par ci par là qui sont vraiment insignifiants dans le capital.
Est-ce qu’il existe une collaboration entre le ministère et les organisations qui s’occupent du transport urbain ?
Le rôle du ministère est d’organiser ces sociétés, de les encadrer, de leur donner des appuis, de leur permettre d’avoir des financements parce que s’il n’y avait pas l’Etat derrière, par exemple, l’AFTU ne pourrait jamais exister. D’abord, il les a organisées en Groupement d’Intérêt Economique (GIE) et il leur sert de garant pour avoir tout le crédit nécessaire. Donc l’Etat les assiste vraiment. En ce qui concerne les DDD, ce que je disais tantôt, c’est l’Etat qui apporte tout l’investissement même si les privés y sont concernés. Ces privés ont une autonomie financière dans le cadre de leur gestion. L’Etat, en ce qui concerne les sociétés comme DDD, comme AFTU ou les GIE, les assiste, travaille en complémentarité avec eux, leur sert de garant pour qu’on puisse avoir une bonne politique de transport avec des coûts extrêmement réduits car le transport au Sénégal représente 12% du PIB. Il y a lieu de noter que le gouvernement n’a pas financé les projets de l’AFTU et de DDD, il les aide seulement en garantissant le financement. Tous les financements sont faits par les partenaires au développement comme la Banque Mondiale ou l’Union européenne mais il y va de soi que sans l’aide de l’Etat, c'est-à-dire sa garantie, il n’y a pas de financement. Les bailleurs de fonds financent les activités telles que celle du transport et si jamais AFTU ou une autre organisation ne paie pas, les bailleurs s’en prennent à l’Etat et non aux privés.
Vous avez tout à l’heure parlé de réformes, qu’entendez-vous par cela ?
Quand on parle de réformes, c’est parce qu’il y avait une période pendant laquelle on avait une manière de travailler, de fonctionner. Et d’ailleurs, quand vous regardez dans le processus normal d’une société, il arrive un moment où il faut faire l’état des lieux, faire l’inventaire, c’est ce qu’on appelle le feed-back. Donc il y a eu des réformes parce que dans le transport urbain, il y avait plusieurs acteurs qui intervenaient mais il n’y avait pas d’organisation, chacun faisait ce que bon lui semblait. En effet, le Sénégal a été choisi en 1992, depuis le fameux séminaire qu’on appelle le séminaire de Saly, par la SSATP et la Banque Mondiale comme pays pilote pour apporter des réformes institutionnelles au niveau du transport. En ce qui nous concerne, dans les transports urbains, c’est suite aux assises de Saly qu’on a créé en 1996 la première lettre de politique sectorielle du transport urbain. Ensuite, en 1997, ils ont créé le CETUD qui est l’organe fédérateur et le bras droit de l’Etat en ce qui concerne l’organisation et le fonctionnement du transport.
Qu’est-ce qui explique alors le problème de déplacement à Dakar ?
Il faut voir la configuration de Dakar qui est un entonnoir car, quand vous regardez la carte de Dakar, le centre est excentré alors qu’il devrait être à égale distance de partout. Dakar est exigu et il n’y a qu’une seule entrée et c’est à partir de la banlieue de Pikine. La capitale a une superficie de 550 km² et cette superficie représente 0,60 % du territoire national. Elle a à peu près 2,5 millions d’habitants soit plus de 22 % de la population du Sénégal. Il y a des problèmes de déplacement car la population qui vit dans la banlieue à toutes ses activités concentrées en centre ville. En effet, plus de 80 % des activités industrielles sont à l’intérieur du Plateau. Donc les gens se déplacent chaque jour de la banlieue pour venir à Dakar pour travailler et repartir. Ils se déplacent en même temps, aux mêmes heures et c’est ce qui explique en quelque sorte ce problème.
Quel est le montant du financement pour le renouvellement du parc automobile ?
Le montant du financement pour le renouvellement du parc ou le financement pour tout le transport urbain, il faut s’adresser au CETUD qui est l’organe habilité.
Quel est le rôle du ministère dans la fixation des tarifs du transport ?
Nous avons eu ici à la Direction des Transports Terrestres (DTT) à faire une étude sur les coûts et conditions d’exploitation des véhicules de transport public. Et à partir de cette étude, on a retenu une formule pour la tarification, c'est-à-dire déterminer les prix du transport d’une localité à une autre. Pour la tarification, on prend également en compte le prix du carburant qui représente 34 %, l’entretien des véhicules. Récemment, quand le prix du carburant a haussé, en 2002, on a eu à réviser les prix. La détermination des tarifs est effectuée par la DTT avec la collaboration du ministère du commerce. Dans nos réunions, en commission technique, le ministère du commerce prend part à la discussion avec les partenaires, les chauffeurs… et les professionnels pour tomber d’accord sur un tarif. Ce tarif a été discuté et il a été proposé conjointement par les deux ministères. Ensuite, le tarif sera soumis à l’approbation du président de la république qui prend un décret pour fixer les tarifs. Mais le travail technique c’est nos deux services qui l’ont fait. Cependant, il y a lieu de noter que les consommateurs sont également représentés par le biais de l’Association des Consommateurs du Sénégal (ASCOSEN).
Quelle appréciation faites-vous du réseau routier ?
Dans le transport, la route constitue un sous-secteur car les infrastructures jouent un rôle important et les routes y font partie. Au Sénégal, depuis un certain temps, il y a beaucoup de choses qui ont changé, de nouvelles infrastructures sont construites. S’il n’y a pas de routes, on ne peut pas parler de transport terrestre car il faut avoir de bonnes routes et un très bon niveau de service pour permettre à la population de se déplacer en toute quiétude. Il faut une règlementation pour éviter des accidents, pour apporter une bonne sécurité routière. Les routes sont faites pour améliorer tous les services du transport au niveau de Dakar. Avant, quand vous quittiez le Plateau pour aller à l’aéroport, ça prenait beaucoup de temps mais depuis la construction du réseau routier de la corniche, on peut aller à l’aéroport en moins de temps.
Entendez vous par là qu’il n’y a plus d’embouteillage ?
Des embouteillages il y’en aura toujours car le réseau routier de Dakar est l’un des plus importants du Sénégal. Le nombre de kilomètres de routes que l’on fait à Dakar est extrêmement plus important que n’importe lequel au niveau des régions du pays. Je n’ai pas encore fait le calcul mais même si on faisait la somme des longueurs de routes construites à Dakar, elle devrait dépasser, surtout en matière de voirie urbaine, les routes qui sont dans l’ensemble des régions réunies. Il y a trop de routes alors que la capitale est exigu, surpeuplée et avec beaucoup trop de voitures. En effet, 80% des voitures du parc automobile du Sénégal se trouvent à Dakar et elles sont pour la plupart en mauvais état. C’est pourquoi, l’air à Dakar est irrespirable par rapport à celui qu’on peut respirer dans les régions ou il y a moins de véhicules. C’est à ce propos que l’un des projets du Programme d’Amélioration de la Mobilité Urbaine (PAMU) parle d’une étude de l’amélioration de la qualité de l’air à Dakar. Au niveau universitaire, des médecins se sont rendu compte que beaucoup de patients qui vont à l’hôpital souffrent de maladies dues à l’excès de plomb dans les poumons. Le projet va commencer et d’ailleurs il y a même au niveau du ministère un laboratoire d’analyse de l’air qui se trouve à la Direction de l’environnement. Si on connait les composantes qui polluent l’air, on peut apporter des améliorations.
Avec le PAMU, peut-on dire que le problème du transport est réglé ?
Des problèmes, il y en aura toujours mais on peut les atténuer. Pour cela, il faut, au niveau de Dakar, construire des routes bien structurées, renouveler le parc automobile. Pour finir, quels sont les projets du ministère ? Au niveau de la corniche, il s’agira de créer des échangeurs, des passages supérieurs et inférieurs au niveau des croisements. Il y aura ainsi une fluidité du trafic. A part cela, il y a un projet du président qui consiste à construire une voie ferroviaire qui va desservir Dakar et sa banlieue. Il y a également un autre projet par la voie maritime, le Conseil Sénégalais des Chargeurs (COSEC) en est le gérant. Il faudrait qu’on essaie de quitter Pikine par la mer pour venir à Dakar. Mais à mon avis, pour remédier aux problèmes du transport, il faut délocaliser certains services et industries de l’Etat vers la banlieue. Si on déplaçait certaines infrastructures du centre ville vers la banlieue ou bien vers les autres régions, cela résoudrait certainement le problème de la concentration qui sévit en ville. Seule la déconcentration est la solution.
Merci

dimanche 24 mai 2009

Toto fait son show

Toto et deux de ses camarades parlent de leurs pères sur un banc de l'école :
- Mon père, dit le premier, est tellement fort qu'il avale la fumée de sa cigarette par la bouche, et il la recrache par le nez !
- Ouah, c'est nul. Le mien, il l'avale par la bouche et il la recrache par les oreilles...
- Tu racontes des conneries, dit Toto. Par contre, le mien, il l'avale par la bouche et il la recrache par le derrière !Les deux autres :- N'importe quoi ! C'est pas possible !! Toto sort un caleçon de son père de son cartable.- Et ça, c'est pas des traces de nicotine, peut-être ?
Toto mange très salement, alors son père s'écrie :
- Mon fils, tu manges comme un goret ! Sais-tu au moins ce qu'est un goret?
- Ouais p'pa ! c'est le fils d'un cochon...
C'est une conversation entre une maîtresse d'école et Toto :
Toto : - Madame, madame, est-ce que je peux être puni pour quelque chose que je n'ai pas fait ?
La maîtresse : - Mais bien sur que non Toto, on ne va pas te punir pour quelque chose que tu n'as pas fait. Toto : - Eh bien, ça va alors... je n'ai pas fait mes devoirs hier !
Toto qui rentre chez lui, annonce très joyeusement à sa mère:
- Maman, tu devineras jamais, mais je suis meilleur que la maîtresse. - Ah oui! Pourquoi ? - La maîtresse reste dans la même classe, et moi, je monte dans la suivante!

Message de Ben laden

Irrité par la prolifération de nouvelles et de contre-nouvelles faisant état de sa mort, Ousama Ben Laden s'est décidé à envoyer un message personnel à Géorges W. Bush.
Après avoir fait vérifier qu'il n'y avait ni explosif, ni trace d'Anthrax ou autre germe, le président US ouvre la lettre et découvre un message codé : "370HSSV 0773H"
Bush ne comprend pas, alors il envoie le message à Condoleeza Rice.Condoleeza et ses assistants sèchent aussi ; ils adressent le message au FBI, à la CIA ; tous les experts en cryptologie planchent sur le mystérieux message ...Rien !Le président est furieux, il veut comprendre. Ce message signifie sans doute quelque chose et c'est probablement important ; peut-être vital pour la nation.Après beaucoup d'hésitation, le message est finalement envoyé aux experts du contre-espionnage français ; ceux-ci ont vite fait d'élucider le mystère.Le président Sarkozy est un peu embarrassé, mais il se décide à faire envoyer le message suivant à la Maison Blanche : "Dites au Président Bush, qu'il tenait le message à l'envers ..." Pour les moins rapides cela donne: "HELLO ASS HOLE"

vendredi 22 mai 2009

Histoires droles

Histoire 1
C’est un gars qui demande à sa femme ce qui lui ferait plaisir comme cadeau pour fêter leur Saint-Valentin.- Qu’est-ce que tu dirais d’un manteau de fourrure ?- Bof…- Et si je te payais un Spider Mercedes ?- Non, non- Que dirais-tu d’une résidence secondaire à la montagne ?- Non merci…Alors le gars déclare forfait et lui demande :- Bon, allez, dis-moi ce que tu veux directement, on ira plus vite.- Je voudrais divorcer- Aie ! Je n’avais pas prévu de dépenser autant…
Histoire 2
Un petit garçon prend son bain avec sa mère et lui demande:‘C’est quoi ça?’ en lui montrant l’entrejambe (celui de sa mère évidemment)Et la mère un peut embêtée de répondre‘Et bien … tu vois … ça … c’est le paradis’.Quelque temps plus tard, le même petit garçon prend son bain avec son père etlui demande: ‘C’est quoi ça?’ de la même manière que précédemmentEt le père qui a entendu parler de la première discussion répond fort à propos:‘ça c’est la clef du paradis’.Quelques temps plus tard, toujours le même petit garçon rentre à la maisoncomplètement affolé en criant:‘Papa, papa, le voisin, il a un passe.’
Histoire 3
Le Père Noël a réussi à s’infiltrer par une cheminée minuscule et il atterrit dans une chambre ou dort une merveilleuse femme nue.- Merde! dit-il. J’ai encore du me tromper d’adresse…Alors il regarde longuement le beau corps endormi, il baisse les yeux sur lui-même et il murmure :- Si je lui fais quelque chose, je ne peux plus remonter au ciel. Mais si je ne lui fais rien, je ne peux plus remonter la cheminée…

Blague

Histoire 1 C'est l'histoire d'un burkinabé qui va pour la première fois dans un Night Club. Il s'assoit et il voit les jeux de lumière. Pensant que c'est fait exprès, il s'en prend au gérant en disant: " lumière là, si tu vé, faut lume. si tu vé, faut tin! mais faut pas lume tin, lume tin, lume tin, lume tin"
Histoire 2 Deux Baoulés sont dans un bus à Londres. Kouamé dit: Yao, il n'y a plus de place en bas, va voir en haut! Yao va et il revient en disant: Yassoua, en bas est mieux deh!! en haut là bas, ya pa chauffeur oh!

Ma Guinée

La République de Guinée se trouve sur la côte atlantique de l’Afrique de l'Ouest. Elle couvre une superficie de 245 857 km² pour 10 millions d’habitants Elle est limitée au nord-ouest par la Guinée-Bissau, au nord par le Sénégal, au nord-est par le Mali, à l’est par la Côte d'Ivoire, au sud par le Libéria et la Sierra Leone et à l’ouest par l'océan Atlantique.
Notre pays a pour capital Conakry, drapeau : rouge jaune vert alignés verticalement, devise : travail justice solidarité et la monnaie : GNF. Le pays est subdivisé en quatre régions naturelles. Naturelles parce que chacune de ces régions présente des spécificités en ce qui concerne la population, la culture, le climat, pour ne citer que ceux-là. Nous avons ainsi : la Basse-Guinée ou Guinée maritime, une zone côtière en majorité habitée par les soussous (soli, yankadi) la Moyenne-Guinée qui comprend le massif du Fouta Djallon, une zone montagneuse habitée par les peulhs (toumboussèssè) la Haute-Guinée, une zone de savane au nord, où se trouvent les malinkés (doundoun ba ou danse des hommes forts, mamaya) la Guinée forestière, une zone de forêts au sud-est, où cohabitent guerzés, les kissis, les kpellés, les tomas… (tingnalé) Nous sommes ainsi représentatifs de la Guinée sur le plan de ces quatre régions naturelles, je veux dire les Guinéens du CESTI. Mabinty, Issiaga et moi Amara sommes de la basse Guinée, Barry qui est d’origine guinéenne est de la moyenne Guinée, notre doyen Mamady Lamine Traoré est de la haute Guinée et enfin Pépé et Denise sont de la Guinée forestière. Sur le plan politique, depuis son accession à l’indépendance en 1958, la Guinée a connu trois présidents. Il s’agit de Sékou Touré (1958-1984), de Lansana Conté (1984-2008) et de l’actuel président, Moussa Dadis Camara (décembre 2008 à on ne sait quand). La guinée, c’est aussi un carrefour culturel des pays qui l’entourent parce que la plupart des populations et cultures de ces pays s’y retrouvent. Comme exemple, les peulhs au Sénégal, les malinkés qui s’apparentent aux bambaras du Mali, les soussous qui sont en Sierra Leone et un peu en Guinée Bissau et les forestiers qui s’apparentent aux populations de la Côte d’ivoire et du Libéria. Naturellement, la Guinée est l’un des pays disposant des plus importantes ressources minières et hydrauliques en Afrique de l'ouest. De nombreux fleuves, tels le Niger, le Sénégal, la Gambie, ainsi que leurs principaux affluents (Tinkisso, Milo, Niandan, Falémé) trouvent leur source en Guinée, faisant de ce pays le « château d'eau » de l’Afrique de l'Ouest. Notre pays possède de nombreuses ressources. Cette abondance des ressources, notamment minières, lui vaut l'appellation de « scandale géologique »[]. Il y a principalement la bauxite qui est de très bonne qualité, avec plus de 40 milliards de tonnes de réserves, le fer, avec plus de 7 milliards de réserves prouvées, le diamant et l'or. Il existe également d'autres substances non moins importantes telles que le nickel, l'uranium, le calcaire, les métaux de base et bientôt le pétrole. La Guinée compte sur ce fabuleux potentiel minier pour s'extraire du sous développement dans lequel elle est plongée depuis son accession à la souveraineté internationale. Le rêve est ambitieux mais pas inaccessible.

samedi 16 mai 2009

BAD : « Un bilan extrêmement positif »

A quelques heures de la clôture officielle des Assemblées annuelles de la Banque Africaine de Développement à l’hôtel Le Méridien Président, nous avons pu rencontrer le Chargé de la communication de cet organisme, M. Chawki Chahed, pour tirer le bilan des dites Assemblées.
Amara Soumah : bonjour Monsieur
Chawki Chahed : bonjour
Nous sommes à quelques heures de la clôture des Assemblées annuelles de la BAD, quel bilan tirez-vous de ces travaux ?
Ecoutez, le bilan que nous tirons de ces Assemblées annuelles que la Banque Africaine de Développement a tenu à Dakar les 13 et 14 mai 2009 est un bilan extrêmement positif et qui nous permet d’aller de l’avant dans notre soutien aux pays membres africains. Vous savez que l’une des grandes actualités de l’heure c’est la crise financière internationale qui touche très durement l’Afrique. Je pense que vous avez suivi les débats au cours des assemblées annuelles et au cours des évènements en marge à partir du 10 mai avec le lancement des perspectives économiques en Afrique, une publication conjointe de la BAD et de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economique). Nous avons également lancé le rapport sur le développement en Afrique, il y a eu également la table ronde ministérielle sur l’Afrique et la crise. Donc, au cours de tous ces évènements, le constat est que l’Afrique est durement touchée par une crise dont elle n’est pas la cause. Le continent a besoin donc de ressources supplémentaires pour faire face à cette crise. Un chiffre suffit, on parle aujourd’hui d’un taux de croissance inférieur à 3 pour cent pour l’Afrique. Si on compare ce taux de croissance au taux d’accroissement naturel de la population qui est à peu près de 3 pour cent, cela équivaut à une croissance réelle nulle voire négative. Nous ne subissons pas actuellement une crise financière mais nous subissons les contre coups de la crise. Les Assemblées annuelles ont permis de montrer l’ampleur de la crise en Afrique d’une part et d’autres parts, elles ont permis à la BAD de disposer des outils nécessaires pour aider les pays africains à faire face à cette crise.
Quels sont les plans d’actions ?
Je dirai quatre gros piliers : une facilité de liquidité d’urgence pour permettre de donner rapidement des liquidités aux pays, une facilité de financement du commerce c'est-à-dire permettre au commerce de continuer à fonctionner à travers un mécanisme de refinancement des banques. Nous avons mis également en place un système de décaissement rapide. Vous savez que lorsque les pays obtiennent des crédits de la BAD, il ne suffit pas que ce crédit soit écrit sur le papier, il faut que l’argent arrive rapidement dans les caisses des pays. Et puis le quatrième pilier du plan d’action de la BAD, c’est une assistance accrue en termes de conseils pour aider les pays africains à aborder des politiques économiques mieux outillées. Un des grands acquis de ces 44èmes Assemblées annuelles est que les conseils des gouverneurs ont approuvé une résolution qui permet à la BAD d’envisager, dans les meilleurs délais, une augmentation du capital, car ce plan de sortie de crise nécessite des ressources supplémentaires importantes. Les gouverneurs ont entendu, unanimement, l’appel de l’Afrique, qu’il s’agisse des gouverneurs ou des ministres des finances occidentaux ou encore des ministres des finances africains, ils ont entendu l’appel de la BAD pour une augmentation de capital. Nous devons tripler notre capital pour être à mesure de répondre efficacement aux attentes des pays africains. Donc nous passons d’un capital d’à peu près 30 milliards de dollars à un capital d’à peu près 100 milliards de dollars.
Quel sera l’apport de ces Assemblées annuelles à l’Etat sénégalais qui les a accueillies ?
Pour l’Etat sénégalais, je pense que le premier impact est un impact en termes de notoriété internationale. Vous savez, lorsque vous avez une institution multinationale comme la BAD qui est la première institution de financement du développement en Afrique qui organise ses assemblées dans un pays, c’est déjà tout un symbole. Cela veut dire que ce pays a l’infrastructure nécessaire pour organiser dans de bonnes conditions les assemblées annuelles qui font venir les ministres des finances, des gouverneurs de banques centrales, des responsables d’entreprises privées et des banques commerciales etc. Nous sommes aujourd’hui à plus de 2000 participants qui sont venus à Dakar avec la présence des président Wade et Compaoré sans parler du vice président du Ghana, du président de la commission de l’Union africaine, Jean Ping ou encore du directeur exécutif de la commission économique des Nations unies pour l’Afrique. L’arrivée de toutes ces personnes à Dakar a eu un impact direct sur l’économie locale avec les chambres d’hôtel qui ont été louées, avec l’artisanat qui a fonctionné mais tout cela c’est encore micro économique. Au niveau macro économique, nous avons mis les moyens nécessaires pour que la médiation des assemblées se passe dans les meilleures conditions. Nous avons près de 200 organes de presse représentés à ces assemblées avec une importante participation de la presse internationale. Donc, tout cela va se traduire par des images positives pour le Sénégal. Du coup ça va améliorer, je pense, des perspectives de création d’entreprises, des perspectives d’installation d’entreprises étrangères au Sénégal, peut être aussi des perspectives touristiques du Sénégal surtout dans un contexte marqué par la contraction de l’activité touristique internationale. A travers ces assemblées, le Sénégal dispose d’une vitrine extraordinaire, qu’il s’agisse d’opportunité d’affaires, de tourisme ou encore de rayonnement politique et culturel.
Pouvez-vous nous parler des accords qui ont été signés lors de ces assemblées ?
Oui, c’est un volet extrêmement important de ces assemblées. Le groupe de la BAD profite de la présence massive et importante de ministres africains des finances pour signer sur place des accords de financement. Il y a eu plusieurs accords de financement, je n’ai pas le détail en tête mais le symbole est là. Et surtout ces accords de financement signés en marge des assemblées permettent aux journalistes qui sont sur place d’avoir un accès direct à l’information, d’aller parler directement aux responsables de ces projets qui sont signés au plus haut niveau par les vices présidents pour ce qui concerne la BAD ou les ministres des finances de la part des pays africains concernés. Je citerai un des grands projets multinationaux que nous avons signés ici à Dakar, c’est le projet pont ou route entre la RDC et le Congo, ce qui est un projet extrêmement important. Il y a eu une quinzaine d’autres signatures et tout cela, bien entendu, renforce le rayonnement de Dakar comme plaque tournante internationale.
Pour finir, quelles sont les perspectives de sortie de crise ?
Ecoutez, les perspectives ne dépendent pas uniquement de la BAD. Ce sur quoi nous insistons aujourd’hui, c’est que les pays africains ont accompli d’énormes progrès au cours des dernières années, des progrès qui ont permis à des millions de gens de sortir de la pauvreté et ces progrès sont aujourd’hui handicapés, sont remis en cause par la crise. Il est donc important que les pays membres de la BAD accordent les ressources nécessaires pour que la BAD soit à mesure d’accompagner efficacement les pays vers une sortie de crise. Au-delà de la BAD, il y a également le Fonds Africain de Développement qui est le guichet concessionnel du groupe de la BAD en destination des pays à faible revenu, donc des pays qui sont en dessous de 800 dollars du revenu par tête d’habitants. Il est important aussi que les ressources du Fonds Africain de Développement soit rapidement reconstitué car nous sommes en train d’utiliser de manière précoce les ressources du fonds qui sont théoriquement prévues sur 3 ans. Hors, au regard de la crise, nous ne pouvons pas rester les bras croisés et attendre l’utilisation normale de ces ressources. Donc, nous avons anticipé l’utilisation de ces ressources et il devient également urgent de reconstituer les ressources. Si ces conditions sont réunies, nous sommes très optimistes pour l’Afrique qui, je vous le répète, est passée par de très bons résultats et il ne faudrait pas qu’à cause de la crise qu’on abandonne ces acquis.
Je vous remercie.

Mon compte western union pleure

On a pu croire que la crise économique s'arrêterait aux frontières de l’Afrique, mais le continent est à son tour touché par les difficultés économiques. Comment la crise passe-t'elle du Nord au Sud ? Un exemple très concret avec la baisse des transferts de fonds des émigrés
La Banque Mondiale estime que ces transferts de fonds vers l’Afrique vont baisser de 5 à 8 % en 2009. Pour le Sénégal, l'argent des travailleurs expatriés représentait la bagatelle de 0,9 milliards d'euros en 2007. Avec la baisse des transferts de fonds, le niveau de vie des populations sénégalaises subit un gros coup. En effet, bon nombre de familles vivent de l’argent de leurs parents émigrés. Or, ces derniers, avec les plans de licenciements, consécutifs à la crise économique, ont des difficultés pour subvenir aux besoins de leurs familles restées au pays. Pour s'en rendre compte, nous sommes allés dans la banlieue de Dakar. A Guédiawaye, Abdoulaye est un jeune qui gère les fonds de son oncle qui vit aux Etats-Unis. Ce jeune au chômage nous a parlé de la répercussion de la crise sur lui et sa famille: « la crise m’affecte parce que avant, je recevais de l’argent régulièrement. J’avais des liens avec des oncles qui sont à l’étranger. Je les gérais pas mal de chose ici. Mais maintenant, avec la crise, même pour me parler au téléphone c’est tout à fait un problème. Presque chaque 15 jour ils m’envoyaient de l’argent mais actuellement, même pour la nourriture de la famille, on peut faire deux à trois mois sans recevoir de l’argent. Avant, ils envoyaient entre 200 et 250 mille FCFA rien que pour la nourriture de la famille mais actuellement, ils n’envoient que 150 mille pour la famille y compris les frais de l’électricité, l’eau et les autres besoins. Les trois repas quotidiens ne son plus assurés. Il n’y a que le déjeuner qui est assuré. »
Tout autant dans la galère, Awa est la troisième épouse d’un émigré vivant en France. Jointe au téléphone, Awa nous explique ces difficultés: « Avant, tout était facile. On recevait toujours l’argent presque avant la fin du mois. Mais actuellement, avant de recevoir de l’argent, il se trouve que notre dépense est finit depuis longtemps. On prend des crédits chez le boutiquier avant de recevoir de l’argent et dès nous avons cet argent nous sommes obligés de rembourser d’abord les crédits. »
Toujours à Guédiawaye, une dame qui a voulu gardé l’anonymat affirme : « Je ressens la crise car c’est ma sœur, depuis la France, qui s’est toujours chargée de la scolarisation de mes enfants. Mais à l’heure où je vous parle, mes enfants sont renvoyés de l’école parce que je n’ai pas encore reçu d’argent. Si ça persiste, je risque de les sortir de l’école l’année prochaine ».
La crise touche aussi la classe moyenne. Une femme, vivant dans un quartier résidentiel de Dakar et qui n’a pas voulu dévoiler son nom, se dit elle aussi touchée : « Avant, je voyageais beaucoup, j’allais même en Occident. Maintenant, les choses vont mal. Mes deux fils qui sont à l’étranger n’envoient plus d’argent et mon mari est depuis un certain temps sans travail. Nous avons un toit mais nous gagnons à peine de quoi manger. Cette année, ma famille et moi n’avons pas pu aller au Magal de Touba, pour une première fois », se désole t-elle.
Amara Soumah et Mamadou Barry

mercredi 13 mai 2009

« La crise financière est une maladie des riches »

Les 44èmes Assemblées annuelles de la Banque Africaine de Développement sur le thème « l’Afrique face à la crise financière : un plan d’action » viennent d’être officiellement ouvertes par Son Excellence Monsieur Abdoulaye Wade, président de la république du Sénégal, en compagnie de son homologue du Burkina Faso, Son Excellence Monsieur Blaise Compaoré, et de Jean Ping, président de la Commission de l’Union Africaine.
La cérémonie officielle a débuté aux environs de 10h30mn, l’heure à laquelle le président Wade et son homologue burkinabé sont arrivés dans la salle des congrès de l’hôtel Méridien Président, en compagnie d’autres personnalités, notamment le président de la Commission de l’Union Africaine, Son Excellence Monsieur Jean Ping. Les 44emes Assemblées Annuelles de la Banque Africaine de Développement, sur le Prenant la parole, le président sénégalais a qualifié la crise d’ « une maladie de riches qui peut avoir des effets sur les pauvres ». Aussi, a-t-il dit, pour faire face à la crise, nous avons besoin des instances de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International, et se dit contre l’idée selon laquelle il faut créer un FMI africain, ou un FMI asiatique ou autre, émise par certains dirigeants. Et pour faire face à la crise, il propose la mise en place d’un gouvernement africain. L’Afrique peut s’en sortir avec beaucoup de volonté et d’imagination. L’union fait la force et l’Afrique n’a rien à perdre en s’unissant », a-t-il dit. Par ailleurs, même s’il reconnait le fait que les pays occidentaux peuvent faire ce qu’ils veulent, il demande au moins que la Banque Mondiale et le FMI laisse aux pays pauvres une certaine marge de manœuvre. « Qu’on nous laisse réagir spontanément par la protection de nos agricultures », a-t-il déclaré, faisant référence aux difficultés des produits agricoles des pays sous développés à intégrer les marchés internationaux. Pour finir, le président Wade a proposé que le NEPAD ne soit pas enterré, même s’il reconnait qu’il n’a pas marché comme il l’espérait à son lancement. « Le NEPAD est comme une Mercédès qui a un mauvais chauffeur, et il suffit de changer le chauffeur pour que cela marche bien», a-t-il ironisé à la fin de son allocution. Mais prenant la parole un peu plus tôt, le président du Conseil des Gouverneurs de la BAD, Monsieur Abdoulaye Diop, par ailleurs ministre de l’Economie et des Finances du Sénégal a déclaré que « depuis sa création, la Banque Africaine de Développement a joué un rôle important dans le financement des besoins des africains ». En effet, abordant les conséquences de la crise, il a déclaré que « 50 millions de femmes et d’enfants africains risquent de tomber dans la pauvreté extrême ». « Il faut positionner l’Afrique sur un chantier durable de croissance et que les mesures et engagements envers les pays pauvres soient respectés », a-t-il conclu. Quant au président de la Banque Africaine de Développement, Monsieur Donald Kaberuka, il a déclaré que « c’est dans ces périodes comme celle-ci que l’Afrique a besoin de sa banque ». Aussi, il affirme être optimiste car convaincu que « les perspectives pour l’Afrique demeurent très prometteuses ». « Si nous prenons les bonnes décisions, l’Afrique pourra résister à la crise », a-t-il soutenu, appelant les pays africains à renforcer le partenariat avec le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine, qu’il a appelé le « BRIC ». Enfin, selon Son Excellence Monsieur Jean Ping, président de la Commission de l’Union Africaine, « la crise ne saurait être dissociée de la dimension sociale et humaine ». Pour lui, si la crise se manifeste en occident par la perte d’emploi, c’est une question de vie ou de mort en Afrique. Par ailleurs, il a mentionné la piraterie maritime et la drogue qui, selon lui, « menacent la paix et la stabilité en Afrique ». Mais il estime que si ces deux phénomènes se développent de plus en plus, c’est seulement à cause de la pauvreté. « Ventre n’a point d’oreilles ». Pour cela, il a affirmé que cette drogue, bien que passant par les pays sous développés, est destinée aux marchés des pays du Nord et les appelle en principe à travailler ensemble avec les ceux-ci pour trouver des solutions. Pour rappel, les travaux de ces 44èmes Assemblées Annuelles de la BAD ont démarré depuis ce 10 mai à l’hôtel Méridien Président de Dakar et se poursuivent jusqu’au jeudi 14 mai dans la capitale sénégalaise.
Amara Soumah et Ousmane Diop

lundi 11 mai 2009

Les bureaux de changes plus attractifs que les banques?

La rue Raffenel de Dakar plateau connait une floraison des bureaux de changes. Dans ce milieu, les cambistes se font la concurrence et il s’est développé un véritable marché noir des devises. Dès que vous arrivez sur cette rue, vous êtes interpellé par les intermédiaires qui occupent tous les trottoirs.
Ici, le temps n’est accordé qu’aux clients. Nous avons été refoulés dans plusieurs bureaux où nous avons essayé d’avoir des informations. Malgré ces réticences, nous avons pu recueillir sur le tableau d’un de ces bureaux les taux de changes suivant : 650 FCFA pour l’achat d’un Euro et 669 FCFA pour la vente, 485 FCFA pour l’achat d’un dollar américain et 520 FCFA pour sa vente. Finalement, nous avons pu être guidés chez « Père Mbodj », un vieux cambiste qui a accepté de nous parler. Sur le tableau de ce dernier, on peut lire 655 FCFA pour l’achat d’un Euro et 670 FCFA pour sa vente ; une différence donc entre les différents bureaux. Selon Père Mbodj, les clients préfèrent les bureaux aux banques. Il nous explique les raisons : « D’abord nous proposons plus d’argent pour l’achat des devises que les banques mais aussi nous acceptons toutes les monnaies africaines, ce que les banques ne font pas». Ceci est d’autant plus vrai qu’à peine entrés dans la CBAO Attijari Bank, nous avons assisté à une scène. Devant le guichet, se trouvent deux blancs qui parlaient en anglais au guichetier. Après avoir échangé plusieurs billets de dollars, l’un des blancs a voulu faire la même chose de ses billets de franc centrafricain. Le guichetier lui répondit « no bank can change this » (aucune banque ne prend ces billets). Interrogé sur la quantité d’argent qui circule sur le marché noir, le vieux Mbodj estime qu’elle est incommensurable « on se vend les devises entre nous et même les banques viennent en acheter ici». Il souligne également que les clients ont plus d’avantages dans les bureaux que dans les banques parce que « Dans les banques, on ne peut pas acheter plus de 2000 euro ou dollars tandis que chez nous il n’y a pas de barrière. Et aussi, par exemple, si la banque vend le dollar aujourd’hui à 510 FCFA, nous, nous pouvons le vendre un peu moins que ça en rapport à la discussion avec le client ». Pour connaitre les taux de change dans les banques nous avons fait un tour à la SGBS d’où on nous a conduits à la CBAO (avenue Ponty X rue Dr Thèze). Après une longue attente, nous avons rencontré le chargé de ce service qui a refusé de nous livrer des informations en disant, sur un ton méchant, « Ici on ne donne pas les informations comme ça, allez dans les autres banques » et il s’adresse à son vigil d’un ton autoritaire « Il ne faut pas faciliter l’accès à mon bureaux à ces gens-là ». Sur cette activité des cambistes, Ibrahima Dial, étudiant en master finance à la Faculté des Sciences Economiques et Gestion (FASEG) de l’UCAD, nous affirme : « Le travail des cambistes est légal. Les cambistes sont chargés de faire l’arbitrage sur le marché. Ils font les opérations à la place des clients qui peuvent être des particuliers, des banques, entreprises etc. » Il ajoute que ce secteur influe sur le marché financier mais il reste toutefois supervisé par l’Autorité de Régulation du Marché. Le marché noir n’est pas épargné par la crise, c’est du moins ce que nous confie Père Mbodj car « Nous sommes affectés comme les banques parce que les clients achètent moins en cette période de crise ».
Amara Soumah et Mamadou Barry

dimanche 10 mai 2009

La BAD au secours des marchés financiers africains

Une conférence sur le marché des capitaux africains s’est tenue ce dimanche, dans l’après midi, dans la salle Le Flamboyant de l’hôtel Le Méridien. Ce, dans le cadre des 44èmes Assemblées annuelles de la Banque Africaine de Développement (BAD).
«Améliorer l’accès aux économies africaines et la diversité » c’est l’objectif de l’Initiative des Marchés Financier Africain (AFMI en anglais) selon le vice président Thierry de Longuemar. Le conférencier estime que les marchés africains sont les moins touchés par la crise économique du fait qu’ils sont fragmentés (53 Etats) et étroits. Cependant, , il précise que l’Afrique n’est pas épargnée par la crise qui se manifeste par la baisse des investissements étrangers, la stagnation du transfert de fonds des émigrés (une diminution de 14 pour cent pour le Maroc), la dépréciation de la monnaie et la pénurie de devise (une dépréciation de 15,5 pour le cedi ghanéen), le déséquilibre budgétaire qui conduit à l’endettement, la diminution des flux de capitaux en 2009, diminution du volume des capitaux dans le commerce sur les biens et services. On observe aussi, selon M. Longuemar, un déficit de financement des projets en Afrique qui s’élève à 40 milliards de dollars par an. La plupart de nos marchés sont confrontés à des difficultés de liquidités ajoute t-il. Pour palier à ces handicaps, la BAD a lancé, en début 2008 à Tunis, l’Initiative des Marchés Financiers Africains dont la création de base de données des marchés africains qui comprend deux volets : la collecte et la gestion des données en rapport avec l’OCDE et le lancement aujourd’hui d’un portail pour informer à partir d’une diffusion de plateforme informatique. Et aussi, la création d’un fonds africain pour les émissions obligataires qui réduirait la dépendance des pays africains par rapport aux émissions de fonds étrangers, la création d’un système d’étude des marchés financiers et la création de conditions pour stabiliser le marché de la dette. Toutefois, M. Longuemar souligne l’absence de coordination et de capacité des marchés financiers africains. Pour faire face à cette situation, l’AFMI recommande le renforcement du partenariat effectif entre les secteurs privés et les gouvernements, le renforcement et la diversification de la participation des banques commerciales et des banques d’investissement, la création d’un cadre de supervision pour développer le marché financier africain, la promotion des initiatives régionales par rapport à l’émission des fonds obligataires et la rationalisation des dépenses publiques. L’AFMI recommande également la création d’un réseau d’information sud-sud.
Amara Soumah et Mamadou Barry

Assemblée annuelle de la BAD

Bonjour à tous mes lecteurs. Je vous informe que je suis au Méridien président pour les assemblées annuelles de la Banque Africaine de Développement. Je vous tiendrai informer de ce qui se passe ici dans les prochaines heures.

jeudi 7 mai 2009

Les étudiants du CESTI à l’ADIE

Les étudiants de la première année du Centre d’Etude des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI) ont effectué, ce mercredi 6 mai, une visite à l’Agence De l’Informatique de l’Etat (ADIE). Cette visite s’inscrit dans le cadre de la sortie académique du cours de multimédia.
L’ADIE se trouve dans la cours du ministère de la Santé et de la prévention en face de l’hôpital Aristide Ledentec. Dès l’arrivée de la délégation du CESTI, elle a été accueillie dans une salle de réunion par le Directeur du service communication, M. Ly Cheikhou, qui a eu un entretien avec les étudiants. Selon le directeur, l’ADIE est une agence autonome chargé de la mise en œuvre de la politique de l’Etat en matière de technologie de l’information et de la communication (TIC). Ce qui, selon toujours le directeur, doit conduire à la bonne gouvernance et la transparence. Cette politique a consisté à mettre en place un réseau intranet pour le gouvernement qui relie l’ensemble des ministères. Cela a permis à l’Etat de faire des économies sur les frais de déplacement et des appels téléphoniques, a affirmé le directeur. Dans son exposé, M. Ly a expliqué aux étudiants les services offerts par son organe qui sont entre autres : l’accès à Internet, la téléphonie sur IP, la formation en ligne ou e-learning, la messagerie personnalisée et enfin le centre des ressources qui permet l’hébergement des sites web, la sécurisation du réseau, la mise en place des vidéoconférences. Autre concept développé par l’ADIE : le e-citoyen. M. Ly explique qu’il s’agit de vulgariser certains documents pour les citoyens à travers les TIC. L’ADIE a ainsi mis en place les sites des ministères, les lois sur la société de l’information et le site des démarches administratives (http://www.demarches.gouv.sn/) qui a remporté, selon le directeur, le prix Tiga awards 2007 en Afrique du Sud. Après le directeur de la communication, le conseiller juridique, M. Mouhamadou Lô, a expliqué aux étudiants l’ensemble des textes de lois qui régissent la société de l’information au Sénégal. Après cet exposé juridique, les étudiants ont fait un tour dans les installations de l’ADIE notamment la salle de l’exploitation, la partie équipement réseau et la partie équipement serveur avant de quitter les lieux.

mardi 5 mai 2009

La guinée demande la levée des sanctions contre elle

Le Groupe International de Contact sur la Guinée a tenu, ce lundi 4 mai, sa troisième réunion à Conakry. Le premier ministre en a profité pour lancer un appel à la communauté internationale.
Le premier ministre Guinéen, Kabinet Komara, demande la levée des sanctions contre son pays. C’est une doléance adressée à la communauté internationale qui a sanctionné la Guinée depuis que l’armée a pris le pouvoir le 23 décembre dernier, après la mort du président Lansana Conté. C’était au cours de la troisième réunion, à Conakry, du Groupe International de Contact sur la Guinée. Ce groupe est chargé du suivi de la gestion du pays depuis le coup d’Etat pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel. M. Komara a souhaité, selon ses propres termes, la levée rapide des mesures conservatoires prises par l’Union européenne sur le financement des projets liés à la restauration de l’autorité de l’Etat. Il également demandé l’appui du Groupe de contact pour la reprise du programme financier de la Guinée avec le Fond Monétaire International (FMI) et la Banque mondiale. Le premier ministre a aussi demandé l’augmentation de la contribution des partenaires afin de compléter le budget des élections prévues pour fin 2009. Au cours de la même réunion, le président de la commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Mohamed Ibn Chambas, a salué l’engagement de la junte conduite par le capitaine Moussa Dadis Camara de mener la Guinée vers un retour rapide à l’ordre constitutionnel.

samedi 2 mai 2009

UCAD: un centre d'affaire

Lorsque vous arrivez à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), la première chose, éventuellement, qui attire votre attention est d’abord le nombre de commerçants qui se trouvent à la grande porte sur l’avenue Cheikh Anta Diop. De l’Ecole Nationale de Développement Sanitaire et social (ENDSS) à la librairie Clairafrique, c'est-à-dire l’espace que couvre l’université sur l’avenue, tout sorte de commerce s’y installe.
Des vendeurs de chaussures, d’habilles, de cacahuètes, des étalagistes, pour ne citer que ceux là, se font concurrence à la grande porte de l’université. Au niveau des vendeurs de chaussures, dès notre arrivée, nous avons assisté à un marchandage. Une étudiante, de passage, trouve son goût parmi les chaussures étalées. Lorsqu’elle demande le prix, le commerçant lui dit 20 000 FCFA. Après des discussions, le prix est passé de 20 000 à 2000 FCFA. A l’issue de cette scène, l’étudiante nous livre ses opinions sur ce marché : « Ici, les choses sont relativement moins chères et ça nous évite d’aller au marché. Sans oublier qu’on épargne aussi les frais de transport. » Ceci n’est qu’un avant goût de se qui passe à l’intérieur du campus. Lorsqu’on y rentre, on se croirait dans un marché. En face du cyber Sinkou, des boutiques sont alignées de là jusqu’au niveau de l’UCAD II. Des étudiants font des achats : du café, de la cigarette, du pain, du crédit pour téléphone et beaucoup d’autres produits. Matar est étudiant et se trouve devant l’une des boutiques : « Je viens du restaurant où j’ai eu un pain après le repas. J’ai acheté du chocolat pour le pain grâce à un ticket de restaurant qui coûte 150 FCFA et on m’a retourné la monnaie de 100 F. Même quand on n’a pas d’argent, on peut faire des achats. Il suffit d’avoir des tickets pour les échanger contre ce qu’on veut. » Les étudiants apprécient beaucoup la présence de ces boutiques qui, selon beaucoup d’entre eux, les permettent de ne pas sortir du campus. Entre le pavillon A et la Banque Atlantique, il y a une route qui va vers le restaurant argentin, pour celui qui connait le campus. Sur cette route, c’est un alignement de boutiques de produits cosmétiques qui offrent aux filles toutes les gammes. Juste après ces boutiques, quelque chose qui nous a fait rire : on a aperçu une petite cabine sur laquelle il est inscrit « Faculté de soow département de thiakry ». Ici, les gens achètent du lait caillé et du « thiakry » selon l’ordre d’arrivée, donc tout le monde en rang. Un client qui est à la fin du rang nous dit : « On fait la queue ici parce qu’il fait du bon thiakry et ce n’est pas loin des pavillons » Il n’y a pas que des boutiques dans le campus ; des fast-foods, des télécentres, des ateliers de réparation de téléphone portable, des cordonniers… se côtoient dans cet espace. Les amateurs de coiffures, côté garçon, ne sont pas laissés en marge. En bas des escaliers entre les pavillons J et K, des coiffeurs sont installés. A notre arrivée, l’un d’entre eux nous interpelle, pensant que nous voulons nous faire une coiffure : « Grand viens, je vais te faire une belle coupe de cheveux. Ce n’est que 200 FCFA » à un autre de répliquer « C’est moi qui fait les meilleurs coupes, viens je vais t’en faire à 200 FCFA ». C’est l’accueil qui est réservé, selon un étudiant, à toute personne qui fait un tour par ici. Toujours au niveau des deux pavillons, devant les portes, deux vendeuses de « fataya » accueillent les étudiants avec leurs pains. L’une des vendeuses nous explique : « Après le repas aux restaurants universitaires, on donne du pain à chaque étudiant qui le garde pour l’après midi. Vers 16 heures, ils viennent acheter du fataya avec nous à 50 FCFA pour leurs pains. Ce qui les permet de manger quelque chose avant le diner. Nous, nous ne vendons donc qu’à cette période de la journée.» A un étudiant de renchérir « Ainsi va la vie au campus. On n’est pas obligé d’aller à Sandaga ou Colobane pour faire des achats »