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vendredi 23 juillet 2010

"A quand l'Afrique?"

Notre continent est, décidément, dernier sur toutes les listes. Le rapport 2010 de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED) n'a pas dérogé a cette règle. Ce document place l'Afrique derrière en matière de réception des investissements étrangers directs alors que le continent constitue le marché le plus rentable. Fait paradoxal! La corruption et la mal gouvernance qui minent le continent sont, à mon avis, les raisons de cette situation.
Dakar a été choisi parmi les villes où  la CNUCED doit lancer son rapport sur l’investissement dans le monde ce jeudi 22 juillet. Le Centre d’Information des Nations Unies dans la capitale sénégalaise a servi de cadre à cet effet. Le thème retenu pour cette année est « Rapport sur l’investissement dans le monde 2010 : investir dans une économie à faible intensité de carbone »

Présenté par le professeur Malick Sané, expert des questions liées à l’économie internationale, le 20ème rapport de la CNUCED, celui de 2010, indique que l’Afrique est le continent qui bénéficie le moins des investissements étrangers directs (IED). Elle est pourtant le marché le plus rentable. Un paradoxe expliqué par le conférencier : « L’Afrique s’était détournée de ces flux d’investissement étranger pour ne s’intéressée qu’aux aides publiques au développement. Aujourd’hui il y a lieu peut-être d’élaborer des politiques économiques, de sensibiliser les opérateurs économiques au plan mondial sur les potentialités dont dispose l’Afrique pour pouvoir gagner une part plus importante de ses ressources ».

Ainsi les flux d’investissements étranger direct vers le continent ont diminué à 19 % soit 59 milliards de dollars. Cette baisse a été causée essentiellement, selon le rapport, par une diminution de la demande mondiale pour les produits exportés par l’Afrique et de leurs prix. Mais il y a de quoi espérer : « Cette part relativement faible pourrait être utile pour l’Afrique parce que ça lui laisse une marge de manœuvre relativement importante pour capter les ressources nécessaires pour appuyer notre processus de développement économique et social » assure le professeur Malick Mané.

Ce rapport met aussi l’accent sur la problématique climat d’où le sous-titre « investir dans une économie à faible intensité de carbone ». La CNUCED propose un partenariat mondial pour les investissements à faible intensité de carbone pour un développement durable. A ce niveau, ce sont les sociétés transnationales qui sont interpellées. Ce partenariat s’articule autour de cinq actions. Il s’agit d’établir des stratégies de promotion des investissements propres, de favoriser la diffusion de technologies propres, de faire en sorte que les accords internationaux d’investissement contribuent à l’atténuation des changements climatiques, d’harmoniser la notification des émissions de gaz à effet de serre par les entreprises et enfin d’établir un centre international d’assistance technique pour une faible intensité de carbone.

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