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jeudi 22 juillet 2010

Délestage au Sénégal : Samuel Sarr coincé par les députés.

J’étais à l’Assemblée nationale où le ministre sénégalais de l’énergie, Samuel Sarr est passé, ce mercredi 21 juin, devant les députés de l’Assemblée nationale. J’ai tout de même eu pitié de lui-même c’est vrai que la situation est catastrophique quant aux coupures d'electricité.


Les parlementaires étaient réunis en session extraordinaire pour examiner, avec le gouvernement, la question urgente des coupures intempestives d’électricité qui perturbent la vie socio-économique.

Ils ont soulevé tellement de questions que je me suis dis que c’est vraiment difficile d’être ministre s’il faut donner satisfaction à toutes ses inquiétudes. Je vous donne juste quelques grandes questions : quand est-ce que la fourniture de l’électricité reviendra durablement à la normale ? Quelles sont les mesures concrètes engagées à cet effet ? Qu’est ce que le gouvernement envisage pour sécuriser la fourniture et renforcer le contrôle de la qualité du combustible utilisé - l’un des arguments avancés par le ministère de l’énergie pour expliquer les pannes des centrales thermoélectriques-. Les députés ont ainsi, avant de passer la parole au ministre, exprimé leurs regrets pour tous les désagréments de divers ordres découlant de cette crise de l’électricité. Plus de huit heures ont été consacrées à ces questions. Même les députés ont eu du mal à tenir le coup. Juste un tour dans les couloir pour s’en rendre compte : coup de téléphone pour faire de commande de nourriture, ou petite promenade pour se détendre… les sièges se vidaient en tout cas petit à petit.

Le ministre, Samuel Sarr, prenant la parole, a tout d’abord reconnu la gravité du problème avant de rassurer les députés sur les mesures prises : « Nous avons engagé la Senelec (la société nationale d’électricité) sur des actions de correction de ces défauts. Heureusement que des pièces de rechange étaient disponibles. Le plan d’action de recouvrement de la puissance a été installé. Le 4 juillet 150 méga watts étaient indisponibles. Cette indisponibilité a été réduite à 90 méga watts le 18 juillet. » Il a ajouté que, pour remédier à cette situation, la Senelec a fait des commandes, et qu’au moment où il parle toutes ces pièces sont déjà disponibles et qu’à la fin de ce mois la fourniture de l’électricité sera améliorée. Le déficit qui était donc de 150 méga watts pourrait être réduit à 54 méga watts. Et le ministre de poursuivre : « Dans la dynamique de sa capacité disponible, la Senelec doit, au plus tard, le 15 août retrouver la situation normale, mais on a espoir d’accélérer cela même pour début août. »

Une promesse qui est appréciée par certains députés tandis que d’autres restent sceptiques. C’est le cas de la députée Khadidjatou Sy : « D’ici le 15 août ça m’étonnerait que la situation revienne à la normale ou alors il faudrait y investir énormément d’argents. Ce qui, au moment où le budget est dépensé au trois quart, semble vraiment impossible ». Pour l’heure, le parlement reste divisé sur la question. Une franche parlementaires va jusqu’à demander la démission du premier ministre et de son gouvernement, les qualifiant de gouvernement d’échec. Et l’autre, par contre, demande à croire au ministre sur parole et d’attendre le 15 août prochain. Wait and see.



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