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jeudi 15 juillet 2010

Kabinet Komara, ex premier ministre Guinéen à propos de la présidentielle : « Il y a eu mauvaise interprétation des textes »

L’ex premier ministre de la transition en Guinée, Kabinet Komara, séjourne à Dakar. Je suis allé à sa rencontre pour parler de la situation politique en Guinée. Entretien. 

Quel est le but de votre visite à Dakar ?

Je reviens d’abord de Cotonou où je présidais le lancement de l’initiative des Nations Unies sur les ressources naturelles en Afrique. A Dakar, je participe ce matin à la réunion de la Banque Africaine de Développement sur le renforcement des capacités ainsi que d’autres contacts bilatéraux.

Est-ce que c’est la Guinée que vous représentez ?

Je ne dirais pas que je représente la Guinée mais je suis Guinéen.

Alors quel est votre point de vue sur la situation politique en Guinée ?

Vous le savez, la Guinée s’est engagée dans un processus de démocratisation et de transition. La première phase de ce processus c’est l’élection qui a engagé 24 candidats. Au terme de cette première étape il y a eu des résultats provisoires qui ont été soumis à la cour suprême qui va se prononcer ces jours-ci. Actuellement tout le monde souhaite que les Guinéens puissent s’entendre dans la quiétude et dans la transparence pour choisir le président de la république qui pourra nous conduire vers un destin meilleur.

Que pensez-vous des différents reports que la CENI a entrepris par rapport aux résultats ?

Il n’y a pas eu de report. Je pense qu’il y a eu mauvaise interprétation des textes. Il y a que les réclamations des candidats doivent parvenir à la cour suprême et que celle-ci doit les examiner et le deuxième tour se tient seulement deux semaines après que la cour suprême aie proclamé les résultats officiels.

Mais le second était prévu pour le 18 juillet

C’est parce que les gens n’avaient pas bien interprété les textes. Les textes disent bien qu’il faut que la cour suprême ait examiné les réclamations et qu’elle ait proclamé les résultats et ensuite le deuxième peut se tenir dans un délai constitutionnellement fixé, si mes souvenirs sont bons, deux semaines après. Voilà donc, la première date avait été un peu fixée précipitamment.

Pour vous quelles sont priorités pour relancer l’économie guinéenne après les élections ?

Je ne voudrais pas m’aventurer à la place de celui qui sera élu. Laissons-lui la primeur. Je crois que chacun des candidats a un programme qu’il a exposé. Comme vous le savez, quand j’ai quitté mes fonctions j’ai préféré que ça soit dans l’humilité et dans la plus grande neutralité. Mais j’ose espérer qu’il y aura autour d’eux des cadres suffisamment valables pour concocter un programme qui pourra relancer notre pays.

Quel pourrait être l’impact de cette rencontre de la BAD sur l’économie guinéenne ?

Ce séminaire a pour but d’abord de valider la stratégie que la BAD a élaboré pour le renforcement des capacités et à travers ceci, nouer des partenariats. Donc je suis heureux qu’il y aie des Guinéens ici représentant le ministère des finances et qu’au retour au pays ils vont passer ces informations aux autorités compétentes qui, elles, vont l’intégrer dans leur approche. Je suis convaincu que cela donnera l’occasion au pays de profiter des opportunités que la BAD offre pour former son personnel.

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