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samedi 2 mai 2009

UCAD: un centre d'affaire

Lorsque vous arrivez à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), la première chose, éventuellement, qui attire votre attention est d’abord le nombre de commerçants qui se trouvent à la grande porte sur l’avenue Cheikh Anta Diop. De l’Ecole Nationale de Développement Sanitaire et social (ENDSS) à la librairie Clairafrique, c'est-à-dire l’espace que couvre l’université sur l’avenue, tout sorte de commerce s’y installe.
Des vendeurs de chaussures, d’habilles, de cacahuètes, des étalagistes, pour ne citer que ceux là, se font concurrence à la grande porte de l’université. Au niveau des vendeurs de chaussures, dès notre arrivée, nous avons assisté à un marchandage. Une étudiante, de passage, trouve son goût parmi les chaussures étalées. Lorsqu’elle demande le prix, le commerçant lui dit 20 000 FCFA. Après des discussions, le prix est passé de 20 000 à 2000 FCFA. A l’issue de cette scène, l’étudiante nous livre ses opinions sur ce marché : « Ici, les choses sont relativement moins chères et ça nous évite d’aller au marché. Sans oublier qu’on épargne aussi les frais de transport. » Ceci n’est qu’un avant goût de se qui passe à l’intérieur du campus. Lorsqu’on y rentre, on se croirait dans un marché. En face du cyber Sinkou, des boutiques sont alignées de là jusqu’au niveau de l’UCAD II. Des étudiants font des achats : du café, de la cigarette, du pain, du crédit pour téléphone et beaucoup d’autres produits. Matar est étudiant et se trouve devant l’une des boutiques : « Je viens du restaurant où j’ai eu un pain après le repas. J’ai acheté du chocolat pour le pain grâce à un ticket de restaurant qui coûte 150 FCFA et on m’a retourné la monnaie de 100 F. Même quand on n’a pas d’argent, on peut faire des achats. Il suffit d’avoir des tickets pour les échanger contre ce qu’on veut. » Les étudiants apprécient beaucoup la présence de ces boutiques qui, selon beaucoup d’entre eux, les permettent de ne pas sortir du campus. Entre le pavillon A et la Banque Atlantique, il y a une route qui va vers le restaurant argentin, pour celui qui connait le campus. Sur cette route, c’est un alignement de boutiques de produits cosmétiques qui offrent aux filles toutes les gammes. Juste après ces boutiques, quelque chose qui nous a fait rire : on a aperçu une petite cabine sur laquelle il est inscrit « Faculté de soow département de thiakry ». Ici, les gens achètent du lait caillé et du « thiakry » selon l’ordre d’arrivée, donc tout le monde en rang. Un client qui est à la fin du rang nous dit : « On fait la queue ici parce qu’il fait du bon thiakry et ce n’est pas loin des pavillons » Il n’y a pas que des boutiques dans le campus ; des fast-foods, des télécentres, des ateliers de réparation de téléphone portable, des cordonniers… se côtoient dans cet espace. Les amateurs de coiffures, côté garçon, ne sont pas laissés en marge. En bas des escaliers entre les pavillons J et K, des coiffeurs sont installés. A notre arrivée, l’un d’entre eux nous interpelle, pensant que nous voulons nous faire une coiffure : « Grand viens, je vais te faire une belle coupe de cheveux. Ce n’est que 200 FCFA » à un autre de répliquer « C’est moi qui fait les meilleurs coupes, viens je vais t’en faire à 200 FCFA ». C’est l’accueil qui est réservé, selon un étudiant, à toute personne qui fait un tour par ici. Toujours au niveau des deux pavillons, devant les portes, deux vendeuses de « fataya » accueillent les étudiants avec leurs pains. L’une des vendeuses nous explique : « Après le repas aux restaurants universitaires, on donne du pain à chaque étudiant qui le garde pour l’après midi. Vers 16 heures, ils viennent acheter du fataya avec nous à 50 FCFA pour leurs pains. Ce qui les permet de manger quelque chose avant le diner. Nous, nous ne vendons donc qu’à cette période de la journée.» A un étudiant de renchérir « Ainsi va la vie au campus. On n’est pas obligé d’aller à Sandaga ou Colobane pour faire des achats »

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