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lundi 30 août 2010

Les échos de Sokone

Un groupe d'étudiants Sénégalais et Américains ont séjourné à Sokone, à quelques 200 km de Dakar, dans le cadre des activités citoyennes de l'université Cheikh Anta Diop pendant deux semaines. Voici les petits trucs et histoires qui se sont passés dans le camp.
Dimanche 15 août



Rien n’était prêt à l’arrivée

L’équipe de Sokone n’a rien trouvé prêt sur place comme si les autorités n’étaient pas prévenues de son arrivée. Il a fallu attendre plus d’une heure pour que la porte de leur logement soit ouverte et deux heures avant que les toilettes ne soient praticables.

Le jeûne prolongé de deux heures

Décidément rien n’était prévu : ceux qui ont jeûné en ont souffert. Ils n’ont pu rompre leur jeûne qu’avec des dattes et du café « touba » un peu plus tard servi par une vendeuse à 20 heures passées. Quant au repas, il n’a été servi qu’à 22 heures passées, soit plus de deux heures de disette.

Des Américaines aussi ont jeûné

Chose étonnantes, pour cette édition, le groupe de Sokone compte dans son effectif des américaines qui ont jeûné non pas parce qu’elles sont musulmanes mais par solidarités à leur famille d’accueil qui sont musulmanes et au groupe.

Lundi 16



Des Américaines se réveillent toutes rougies

On dirait que les moustiquaires ne sont faites que pour les Africains puisque les Américains ne savent pas s’en servir. La preuve, deux Américaines se sont réveillées complètement rougies à cause de la mauvaise utilisation de la moustiquaire imprégnée. En effet, au lieu de l’attacher, elles s’en sont servies comme couverture. Elles en ont souffert, les pauvres !

Mardi 17



Le ramadan n’a pas tué Goana



Salam Diallo a fait danser des gens même pendant le ramadan. En tout cas des étudiants ne se sont pas du tout gênés à esquisser quelques pas de danse sur le rythme du célèbre morceau goana dans le bus sur la route vers la forêt classée de Keur Sambène.

Pas d’anglais depuis 1972

On dirait que l’anglais n’a jamais visité le service des eaux et forêts. Le chef du service en a fait la preuve. Il n’a pas parlé l’anglais depuis 1972. Il l’a dit lorsqu’après avoir souhaité la bienvenue aux étudiants, ces derniers lui ont demandé de le faire en anglais pour les Américains. Le Major n’a pas pu aligner un seul mot pour ne pas réveiller Shakespeare.



Mercredi 18



La pluie, un somnifère !

La pluie qui s’est abattue sur Sokone ce mercredi a réveillé le sommeil qui sommeillait en un pharmacien (ce n’est pas un jeu de mots). Ce dernier a passé toute la matinée à dormir sur un table-banc de la classe improvisée en pharmacie alors que les autres travaillaient. Sa blouse a été même prise par un de ses amis sans qu’il ne s’en rende compte, c’est seulement sur le chemin du retour, dans le bus, qu’il a commencé à la chercher.

Jeudi 19



La chef a fuit



Le folklore organisé à l’intention des étudiants du camp citoyen de Sokone a été l’occasion pour chacun, américains et sénégalais confondus, d’esquisser des pas sur les sonorités traditionnelles. La responsable du camp a simplement fuit quand on l’a désignée pour entrer sur la piste. Heureusement qu’il y avait de grand talents à l’image de M. Guissé, l’envoyé du rectorat, qui a sauvé l’honneur.

Vendredi 20



Quel ramadan !

On dirait que le ramadan n’est pas passé par le camp citoyen de Sokone. En tout cas les étudiants de ce camp n’ont pas laissé passer l’occasion pour aller se baigner à la piscine. Et croire qu’il y en avait parmi eux qui étaient à jeûne. Quel ramadan !

Etre bien armé, ça attire des regards !

Après la piscine party que se sont offertes les étudiants, un parmi eux est monté dans le bus torse nu avec son maillot de bain, de quoi attiré des regards panoramiques du côté des belles demoiselles à jeûne. Quel drôle de ramadan !

Samedi 21



2 buts à O

C’est le score du deuxième match livré par l’équipe de football des étudiants du camp de Sokone. Défaite donc de l’équipe des étudiants. Le second but est d’ailleurs l’œuvre d’un étudiant : un beau tir contre son camp qui n’a laissé aucune chance à son gardien de but. Deuxième défaite en deux matchs ; la première rencontre s’est soldée par 2 à 1 en défaveur des Dakarois.





SOS : le « tapalapa » a bouché les trous

On dirait qu’il y en a qui n’ont pas fait un tour aux WC depuis des jours. Motif : trop de pain. Et quel pain ? Du « tapalapa ». Certains demandent même que des consultations soient faites au camp le dimanche, jour de repos. Les médecins auront-ils la potion magique d’autant plus qu’ils ne sont pas épargnés ?

Dimanche 22



Hélas ! Elle est partie

Les étudiants Américains ont quitté Sokone le samedi 21 août. Le chauffeur a laissé filer une chance de convoler, peut-être, en juste noce avec une Américaine. Durant tout le séjour, une grosse Américaine s’est intéressée à lui mais il est resté indifférent aux sentiments de cette dernière. C’est après le départ du groupe de Boston qu’il a été informé que la fille était, en effet, la progéniture d’un puissant sénateur aux USA. Il croyait pouvoir rectifier le tir en retrouvant la fille à Dakar mais hélas celle-là doit s’envoler ce dimanche pour les Etats-Unis, et c’est avant son retour à Dakar. Il s’en est mordu le doigt.

Lundi 23



Attention ! Vous êtes en ligne de mire

On croyait que les altercations entre les forces de l’ordre et les étudiants se limitent sur l’avenue Cheikh Anta Diop. Mais non, décidément, ils ne peuvent plus s’éloigner les uns des l’autres. A chaque fois que les étudiants se mettent sur la route qui passe devant leur local, c’est une équipe de la gendarmerie, assurant la patrouille dans la localité, qui vient les sermonner pour qu’ils dégagent de la chaussée. Et souvent les limiers profèrent des injures du genre : « Des gaillards comme vous n’ont pas honte qu’ont leur demandent chaque jour de dégager de la route ». Désormais, les étudiants qui s’obstinent chaque nuit à occuper la chaussée restent vigilent et alerte, chaque fois qu’ils aperçoivent un véhicule venir vers eux.

Mardi 24



Ils ont remis ça



Histoire de gourmandise au Keur Saloum. Cet hôtel situé au bord du bras de mer, avec une vue large sur les îles du Saloum, a accueilli pour la seconde fois le camp de Sokone. Cette fois en plus de la baignade dans la piscine, une rupture du jeûne à la chandelle a été offerte aux étudiants. Ce fantastique geste est l’œuvre de M. Ousmane Sène, directeur du Centre de Recherche Ouest Africain qui, lui- même, était présent sur les lieux. Les étudiants se sont bien gavés et la fête s’est prolongée dans la piscine jusqu’ à 22h, un truc de ouf. C’est pour dire que cette année, à Sokone, les activités citoyennes sont aussi des vacances…



Ça fait mal !



Ceci n’est pas à dire car c’était une triste nouvelle mais bon ce sont les échos. Excusez ! Une étudiante a du mal dormir parce qu’au réveil elle s’est cassée le nez contre un ventilateur suspendu au-dessus de son lit. Elle l’aurait pourtant vu en se couchant mais le sommeil a du être terrible. Désolé ! Elle a porté tout le séjour durant une colle au nez qui la différenciait des autres.

2 commentaires:

Guinée50 a dit…

Quelles belles histoires!

Désormais, les americains sauront comment se servir d'une moustiquaire.

Unknown a dit…

ils l'ont su dè le lendemain