Welcome

Welcome

lundi 19 avril 2010

Le billard: un jeu peu connu au Sénégal

Alors que d’autres font la pluie et le beau temps dans la lutte ou dans le football d’autres ont choisi de faire la gloire dans l’ombre. Ils sont des grands joueurs de billard mais connus seulement par les habitués des Casinos ou des hôtels luxueux.

La Voix de Dégagement Nord (VDN) est illuminée par les lampadaires. Il est 21 heures. En face du siège du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) un bar-restaurant attire par sa plaque lumineuse. C’est « La Fiesta ». Des véhicules sont immobilisés à la devanture. A la porte, deux hommes au physique bien fourni. Un couloir mène à l’intérieur du local. Dedans, une table de billard éclairée par deux lampes suspendues au plafond accueille les clients. A quelques mètres de là le bar. Un homme blanc et une fille Sénégalaise discutent tout en trinquant leur bière. Il est presque 22 heures lorsque les joueurs de billard commencent à se présenter. Il viennent pour jouer les quarts de finale d’une compétition qui les réunie depuis le 12 avril. Sur la table de jeu, un homme blanc pose des balles dans un triangle qu’il soulève après pour leur donner la forme de ce dernier. C’est le propriétaire de la boîte et l’organisateur du tournoi. M. Daniel Delavelle, profitent alors du retard des compétiteurs pour expliquer : « La compétition a débuté le 12 avril et prendra fin le 18 du même mois. La participation a été fixée à 6500 F CFA par joueur. Les matchs se jouent à deux manches. Si l’un des joueurs remporte les deux de suite il a gagné. S’il y a égalité une troisième manche est jouée pour les départager. Les lots à gagner sont un lecteur DVD, des équipements, une coupe… » Il coupe pour prendre une gorgée de bière. Il fait un tour de la salle du restaurant et revient. Il change de ton cette fois pour déplorer la non médiatisation de ce jeu au Sénégal alors qu’il y a, pour lui, des talents dans ce pays : « Ce jeu est vraiment mal connu alors qu’il y a des gens qui peuvent concurrencer même les grands joueurs d’Europe. Même la table de jeu ou les équipements sont introuvables à Dakar. Il faut une commande pour les avoirs.» Entre temps un jeune Sénégalais élancé, habillé en T-shirt et casquette kaki, entre dans la salle. Il sert la main à tout le monde. Sans dire mot il sort son bâton. Il s’abaisse, vise et donne un coup à une balle blanche qui cogne les autres de couleur rouge et jaune. M. Delavelle nous fait savoir qu’il s’appelle Ousmane Benga, l’un des favoris pour le titre. Ce dernier explique qu’il a connu le billard avec des amis qu’il a une fois accompagné au Snooker Palace au centre-ville de Dakar. Depuis ce jour il en est devenu amateur mais ne compte pas faire carrière dedans : « Je ne joue que pour le plaisir et pendant mes temps libres. Ma carrière se trouve dans le business. » lance t-il avec un sourire. Il est 23 heures lorsque le premier match de quart de finale débute. Il oppose Ousmane à Alex Centeo, un Portugais. Le premier confirme son statut de favoris en remportant facilement les deux manches de suite. Il part s’installer au bar pour regarder les prochains matchs dont les adversaires sont encore absents. Des spectateurs le félicitent de sa victoire en lui lançant des « bravo Ousmane ». Il attend ainsi les demies finales qui sont programmées le lendemain. Quant aux raisons du désintéressement des Sénégalais à ce jeu, elle peut s’expliquer par la cherté. Une table vaut près de 3 000 000 FCFA selon Oumar Sy, l’un des distributeurs que nous avons trouvé sur place. Il est tout de même confiant quant à l’avenir de ce jeu. Il dit d’un air rassuré avec un sourire aux lèvres : « Dans 5 ou 10 ans le billard sera bien connu au Sénégal ». Pour l’instant, ces champions continuent à faire la gloire dans l’ombre et attendent de voir le jour.

2 commentaires:

هشام a dit…

oussmane benga hhhhhhhhhhhhhh mon partenaire d'affaire et de billard :) il est trés talentueux en billard en plus, il a tjrs les nerfs froids :)

Unknown a dit…

le monde est trè peti