Ex-candidat déclaré à
la présidentielle de 2012, le Professeur Moustapha Samb revient sur les raisons
de sa déclaration de candidature et celles de son accord avec le leader de l’Apr,
Macky Sall. Rencontré à son domicile, ce maitre de conférences à Université de
Dakar, parle également de la caution qu’il trouve non pertinent.
Candidature ?
J’était candidat parce
qu’il y a une délégation appartenant à un parti politique qui est venue me voir
pour me confier la direction du parti. Depuis ce jour, je suis devenu
Secrétaire général du parti Sen ascan. Cela s’est passé après deux à trois mois
de discussions avant que j’accepte ce poste. Nous avions alors fait une
conférence de presse pour dire deux choses : désormais je suis le
Secrétaire général et quand on ira aux élections, je serai le candidat du parti
à la présidentielle.
Retrait
de la candidature ?
C’est un pôle de
parrainage que j’avais reçu pour être candidat. On avait fait une tournée
européenne et on avait pu récolter une bonne part de la caution. Au niveau
national aussi nous avions bénéficié du parrainage de plusieurs partis et de
plusieurs mouvements de la société civile. Mais nous avons toujours dit que
nous n’avons pas de fixation sur une candidature parce que nous savons
pertinemment que ce sont les coalitions qui vont s’imposer. Donc après avoir
discuté avec plusieurs partis, dont celui de Ibrahima Fall, certains
responsables de Bennoo et d’autres, nous avons trouvé en Macky Sall le leader
qu’il faut. C’est son parti qui a fait plus d’effort pour être avec nous. Nous
aussi avons constaté que du point de vue des programmes nous avons des points
de convergence.
Proposition
de l’Apr ?
Nous n’avons jamais parler
de poste. Nous avons parlé de l’intérêt national et de la nécessité d’unir les
forces pour résoudre la crise économique et la souffrance des populations,
lutter contre la gabegie et l’impunité. Tout cela est dû à un système qu’il
faut nécessairement balayer. C’est pourquoi nous avons trouvé un parti qui
peser de toute sa force pour que les choses changent, pour qu’il y ait une
nouvelle gouvernance, une nouvelle vision, une nouvelle approche des problèmes
du pays. Donc nous nous sommes entendu pour conquérir le pouvoir ensemble et si
nous gagnons, gouverner ensemble.
Notre objectif est donc
de combattre ce régime. La maternité de l’hôpital le Dantec est fermé depuis
cinq ans. Le gouvernement a organisé le FESMAN, a bâti le Monument de la
Renaissance alors qu’une maternité est fermée. Des villes comme Sédhiou,
Vélingara n’ont pas un seul pédiatre. Même des grands centres urbains comme
Thiès ont des pédiatres qui sont partagés entre leur ville et Dakar alors que
400 à 500 médecins chôment. La seule sommes qu’on a dépensé sur le Fesman peut
recruter tous les médecins qui chôment au Sénégal.
La
caution, cause du retrait de votre candidature ?
Pas du tout. Nous
avions rassemblé près de la moitié de la caution et il y avait des partenaires
prêts à nous soutenir. La caution n’a jamais été l’objet d’un débat majeur au
sein du parti. Elle n’a jamais été un obstacle pour nous. Un seul weekend à
Thiès, nous avions recensé plus de 400 adhérents au parti. Si on était rester
dans la dynamique, on aurait régler d’autres questions car la caution aurait
été acquise.
Nous avons, toutefois,
toujours défendu que la caution n’était pas une caution. Si la présidentielle
doit se limiter à une question d’argent, des dealers de drogue, des voleurs et
blanchisseurs d’argent pourraient tous être candidats. Or pour diriger un pays,
il faut faire appel à des critères beaucoup plus pertinents : l’enquête de
moralité, la compétence, le niveau d’instruction, la vision… je pense que ces
choses sont plus importante qu’une question de caution
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