Des
victimes, il n’y en a pas eu que sur la route de Touba. En effet, plusieurs
Sénégalais de la diaspora n’ont pas pris part à la commérassions du départ en
exil de Serigne Touba. La faute est imputée à la compagnie Brussels Airlines
qui aurait reporté leur voyage au 12 janvier,
jour du Magal. Récit de ce qui s’est passé à l’aéroport Zaventem de
Bruxelles.
Selon notre informateur,
un chef d’entreprise de la place qui a préféré gardé l’anonymat, ils sont plus
de 300 Sénégalais de la diaspora à avoir raté le Magal de cette année. Ce chef
d’entreprise qui se trouvait à Bruxelles devait rentrer au pays le 13 janvier
mais a « modifié son billet pour être à Dakar le 11» afin d’aller à Touba,
nous informe-t-il. Pour cela, il a payé un supplément de 434 Euros. Le départ
de Bruxelles dans le vol SN 201, avec d’autres Sénégalais, était donc prévu à
14h 15 min et l’arrivée à Dakar à 18 heures. « Le matin, j’ai reçu un sms
de Brussels Airlines disant que le vol est reporté à 18h », affirme notre
interlocuteur qui nous a livré le contenu dudit sms écrit en anglais :
« (SN0201/11JAN) BRUSSELS AIRLINES REGRETS TO INFORM THAT YOUR FLIGHT IS
DELAYED. WE EXPECT A NEW
DEPARTURE AT 18H00. WE APOLOGIZE FOR THE INCONVENIENCE. » (BRUSSELS
AIRLINES a le regret d'informer que votre vol est retardé. Nous attendons
un nouveau départ à 18h00. Nous nous excusons pour la gêne occasionnée,
Ndlr). Ce message n’a pas été reçu par d’autres qui sont restés à l’aéroport du
matin jusqu’à 18 heures, toujours selon notre source, avant d’être informés
d’un nouveau report du vol à 19h 30. « Au finish, le vol a été annulé.
C’est ainsi que des baye Fall et autres mourides ont commencé » à crier
pour protester contre la mesure. Et l’agence « a fait venir des
policiers », dit-il, pour intimider les protestataires. Ils n’ont pu venir
à Dakar que le 12 janvier, jour du Magal, à 13h 30 min.
Cette situation est due
à une négligence du bureau de Brussels Airlines à Dakar qui n’a pas
suffisamment informé sur l’importance du Magal pour la communauté mouride,
s’offusque notre source. Pour elle, il s’agit d’un « manque de
respect » à leur endroit, puisque l’agence aurait pu éviter ce
désagrément, surtout que les billets ont été achetés « à plus de 1000
Euros » au lieu de 400 ou au maximum 600 Euros en temps normal. Et, de
surcroit, « ils (les responsables de la compagnie, Ndlr) n’envisagent aucun remboursement ». Ce
qu’elle a appelé « un comportement colonialiste » puisque, ajoute-t-elle,
le Dr Alioune Sarr, président du Cng, qui faisait partie des passagers, est
allé donner des explications aux responsables de Bruxelles mais rien n’a été
fait « pour que nous puissions rentrer à temps ». Et aucune
information ne leur a été fournie sur les raisons de ces reports puisqu’il
« n’y avait aucun cas de force majeure ». Pour cela, certains chefs
religieux, selon notre source, ont fait passer des messages pour le boycott, la
prochaine fois, de la compagnie Brussels Airlines.
Brussels
Airlines regrette l’incident mais « la sécurité est une priorité »
Dans le souci
d’équilibre, nous avons contacté le bureau de Brussels Airlines à Dakar. En
réponse, le superviseur, que nous avons
joint par téléphone, nous a dit ceci : « Nous ne sommes pas habilités
localement à communiquer » sur ce genre de question ». Pour plus
d’information contacter « notre bureau à Bruxelles ». C’est ainsi que
nous avons eu l’adresse mail « du chargé de la communication » à
Bruxelles, Geert Sciot, à qui nous avons envoyé un message. Ce dernier nous a
répondu également par mail. Voici en entier ce qu’il à écrit : « Je
vous remercie pour votre email. Je peux vous confirmer que suite à une panne
technique. Brussels Airlines était obligé de retarder le départ du vol vers
Dakar de mercredi avec 16 heures. Malheureusement, on avait pas d'alternative
pour les passagers. On regrette l'inconvénient pour les passagers. On réalise que ce retard tombait très mal
pour les pèlerins. Mais la sécurité est une priorité et dans le cas-ci on ne
pouvait pas partir avec l'avion après les réparations nécessaires. Brussels
Airlines ne prend pas de risques dans les opérations de ses vols. On a fait
tout ce qui était possible pour assister nos clients, inclus des repas et une
nuit dans un hôtel a Bruxelles. »
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